(journal de mes sensations)

jeudi 28 février 2013

Question de logique.

Assis à ma table de travail... Je me rends compte que depuis que j'ai emménagé ici, j'ai toujours tenu les rideaux fermés. Moi qui pourtant rêvais de voir le ciel, en arrivant ici, alors que j'en ai un bout, une bande, à ma disposition, je n'en profite pas. Pensant peut-être que si je me perds, ce ne doit être qu'en moi...
Le ciel... Je crois que j'ai développé la faculté de le voir en moi. Avant même que le besoin se fasse sentir, mon cerveau m’envahit de toutes les images de ciel qu'il possède... Avant même d'en avoir envie, j'en ai assez vu, je suis repu. 
Ce sont des images vivantes, en bien plus de trois dimensions, plus précises encore que la haute définition... je peux sentir la fraîcheur d'un ciel étoilé, les parfums d'un ciel ensoleillé... Dans ma mémoire se trouvent des souvenirs riches de toutes les sensations de l'instant, jusqu'aux émotions.
Ces souvenirs ne sont pas rangés par ordre alphabétique par date ou, par je ne sais quel procédé logique. On ne peut y accéder que par la subtilité d'âme... Une envie fugace et soudaine, une sensation reconnue, un son, un parfum... un voile indéfinissable. Le plus étonnant, c'est que souvent, quand ils m'apparaissent, je m’aperçois que je n'avais même pas conscience de les avoir en moi. Comment les ai-je mémorisé ? 
Maintenant, je le sais. Je n'en ai jamais eu autant, que ces fois où j'ai vécu le présent avec une telle intensité, que le temps disparaissait... De si précieux instants qu'ils me semblaient, une fois passés, n'avoir pas existé. J'en ai gardé tant, accompagné d'autant d'émotion, que même l'inventaire de l'Univers serait plus aisé... 
Rien, il me semble, ne peut les effacer. On ne fait qu'en perdre les clefs, l'accès... C'est ce qui m’effraie, me pousse à ce qui peut paraître absurde...
Peut-être, cette base, cette dimension, sur laquelle nous bâtissons tout notre monde, n'est pas la seule. Que d'autres dimensions existent...
Il suffit de constater, qu'autant l'illogisme est irritant, autant la logique est d'un ennui... Si la vie et l'amour, étaient soumis à la logique... tout alors ne nous semblerait-il pas artificiel, contraint ?   

2 commentaires:

  1. Presque l'essence de la concision !
    S'ils avaient été quatre, ces points d'exclamation, j'aurais pensé plus fort à ceux reçus en janvier 2011 et à leur auteur...
    Heureux que ce billet vous ait plu.

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