(journal de mes sensations)

lundi 4 février 2013

Mon ressassement...

Dernière séance de kinésithérapie... Je lui ai avoué, moi qui jusque-là ne m'étais pas confié, que j'allais dorénavant être un peu perdu, qu'elle avait été un repère, au cours de ces dernières semaines... Elle m'a dit que je pouvais passer quand je voulais pour une petite pause café, je crois qu'elle était étonnée, qu'elle ne savait pas quoi répondre... Et surtout, de ne pas hésiter, après avoir repris la course, de revenir la voir à la moindre douleur trop persistante, différente de celle dont je me plains maintenant...
Mon tendon s'est rétracté et a perdu toute souplesse, la lui rendre sera long et douloureux... 
Cette perspective, proche et réelle, ne m'emballe pas. J'ai le sentiment de ne faire que ça, des efforts de patience, d'espérance. Au prix d'une perpétuelle souffrance...
De préférer vivre mon ressassement imaginaire ou visionnaire, plutôt que d'accepter l'inconcevable... de toutes sortes d'idées, saugrenues ou probables, toutes désagréables. De choisir le déni parce que le réel m'est tellement insensé. 
Je sais aussi que, sinon demain, dans deux ou trois jours, je hisserai à nouveau mon sac d'espoirs non exhaussés sur mon épaule et repartirai... 
Même si intimement je sens plus que je ne sais, que de toute façon, ça n'ira pas en s'arrangeant... Au fil de mes boucles, je me débarrasse de ce qui me paraît superflupour ne garder que ce qui me semble essentielpeut-être parce que je n'en peux plus... ou que j'ai entamé mon retour vers le dénuement ?  
"Mon" essentiel ! Parce qu'il faut bien reconnaître qu'en l'état, rien ne semble indiquer qu'aux yeux de l'autre, ça le soit aussi ! Alors, pour vaincre l'inexorable dépit, je projette, je bâtis, un monde, simple et lumineux où, moi, j'y vois plus clair. 

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