(journal de mes sensations)

jeudi 14 février 2013

Question de sensibilité, de fragilité...

Peu de chose, ces derniers jours. Peu d'entrain aussi. En plus, je ne me sens pas dans mon assiette depuis hier, peut-être même avant-hier... je ne sais plus.
Du coup, je suis allé errer à la librairie de l'avenue Daumesnil. Tant de chose à lire... Comment s'y prendre ? Mes vieux jours seront studieux, j'aurai tout fait à l'envers...
J'avais décidé de jeûner ce soir... Mais un message de P., qui revenait d'une réunion professionnelle particulièrement pénible pour lui, m'invitait à dîner avec lui. Comment refuser, je savais que c'était plus l'expression du besoin de me confier ses sentiments, ses craintes... bien entendu, camouflées derrière ses habituelles fanfaronnades, que l'envie de faire la fête...
J'ai cette sensation, égoïste, d'être toujours là pour les autres et d'en revanche me sentir de plus en plus seul. D'un autre côté, je ne suis pas très facile d'abord, particulièrement pour ce qui est de mon fond, de l'intime. Je peux même sembler terriblement froid et distant dès lors que l'on m’approche pour parler de moi... Je trouve toujours dans la démarche de mon interlocuteur, une quelconque maladresse rédhibitoire...
J'ai cette prétention de penser que personne n'est suffisamment digne de confiance pour que je lui expose ma sensibilité, ma fragilité. Je suis, qui plus est, un sceptique... au point même de l'être à propos de moi-même, de mes qualités, de mes compétences... J'entends par "digne de confiance", tout aussi blessé et à vif que moi, capable de comprendre, d'être délicat...
Sauf, elle... Elle avait cette sensibilité, cette fragilité... elle était autant, sinon plus, fracassée que moi... Elle était celle que je reconnaissais, être digne de ma confiance... 
Ceci explique sans doute cela !
Je suis déjà en peine avec cette histoire de corps et âmes... Comment voulez-vous que d'autres me comprennent ? Pire encore, s'ils venaient à se moquer, même sans méchanceté, comme le font ceux qui cherchent à cacher leur embarras... Je ne répondrai plus de ma capacité à être vache. Ce qui ne serait bon pour personne. 
Alors, je n'en veux pas aux autres de ma situation... Même lorsque j'ai, moi aussi, bien besoin de douceur... au point que cela me vrille le cœur.
P. ne devrait pas tarder, il a dit 21h00... Quelle misère, je ne suis pas couché. Et il faut encore que je me lève demain...
J'oubliais, c'est la Saint-Valentin... Ça sera plein d'amoureux à se bécoter... Plein d'hypocrisie...     

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