(journal de mes sensations)

jeudi 7 février 2013

Inventaire.

J'ai déjà oublié mes bonnes résolutions pour cette année ! 
Ah oui, Trouver du bois ! Quelle sagesse ?! Il faut croire que malgré mon retranchement, je progresse. Je savais déjà que toutes bonnes résolutions étaient vaines, que je les aurais oubliées avant la fin du mois suivant.
Alors, alimenter ma fièvre... Il y a bien quelques expédients qui me tentent... Mais de tous ceux que je connaisse, et j'en connais... Un seul vaut toutes les peines ! La chimie organique ! Moi, je marche à la lulibérine, à la sérotonine ! Il me faut ma dose de dopamine, des endorphines en cachets... Et même si ce n'est pas la tasse de thé de celui qui cherche à s'éveiller, il me faut ma dose d'ocytocine ! Je suis accro ! Je ne dédaigne pas non plus, une bonne rasade d'adrénaline, ça me donne le sentiment d'être invincible...
Voilà mon bois ! 
Pour dès que j'aurai fini de traverser ce désert. Si je trouve la sortie. En attendant, je faisais un état des lieux, un inventaire des outils en état de marche. 
Physiquement, le verdict et plutôt, stricte : à la ramasse ! Faut être objectif. Près de deux ans de laisser aller, de désintérêt, d'envie de dormir, de cachets (?) et de petits verres (Ah ça, oui)... La preuve, à peine ai-je voulu me reprendre en main, sérieusement, une petite course de rien... L'accident ! Des proches me disent, dépression, problème d'émotions, sentiments de trahison ! Accumulation... Désert, Goulag, Prison... 
Ma libido ? En ai-je eu une ? Déchiquetée, en lambeaux... J'ai beau pérorer au sujet d'une future quête de conquêtes... C'est pour me vanter... cacher cet abysse ou, me rassurer par la méthode Coué. Je sais bien, que si j'avais eu un peu plus confiance en elle... eh bien, ma voisine, par exemple... je lui aurai montré mon désir pour ce qu'elle cache avec affectation et comment monter les escaliers à deux en un seul souffle... Ça n'engage à rien ce genre d'exercice, nous ne sommes que des êtres humains consentant avec des pulsions communes... Mais, pour ma part, ce n'est plus qu'un drame, un chantier de démolition... Franchement, je ne sais pas par où commencer et, je n'aime pas décevoir.
À part ça, j'ai toujours de la bonne musique, variée... Je pourrai me remettre à faire des omelettes... j'avais un bon coup de poignet pour battre les oeufs... Ni sous-entendus, ni d'amalgame ici... Je n'ai pas la tête à ça ! 
Je pense qu'une fois en confiance, ma conversation peut s’avérer intéressante, singulière même. Je sens que j'ai toujours cette empathie, même si, dorénavant je m'en méfie, pour avoir constaté combien elle pouvait m'empoisonner la vie... Et aussi, cette drôle de capacité à faire, du mieux que je puisse, pour l'autre, avec la discrétion de celui qui sait que recevoir c'est bien plus difficile que de donner... Et qui se trouve toujours embarrassé qu'on lui dise, merci...
Bon, pour ces "avantages" énoncés ci-dessus, vous aurez noté, cette certaine incertitude ? C'est que je n'ai pas eu l’occasion d'en user depuis... Ainsi qu'ils dépendent, pour l'essentiel, de la nature du sentiment qui alors m'envahit... 
Pas très convaincant tout ça ! Bien sûr en le lisant on se dit que, mais si... c'est pas mal, quand même... Mais, j'ai bien conscience que, tout ça, c'est bien en plus du reste, pas à la place.
Alors forcément, mon amour propre en prend un coup... Je suis à sec !
Bon sang, je ne suis pas sorti de ce désert ! À moins que ce ne soit moi, ce désert ? Sous le sable, ma luxuriante forêt... pétrifiée !     

2 commentaires:

  1. On est souvent son propre désert.

    En ce moment, j'ai l'impression de n'être que ça.

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  2. L'avantage dans le désert, c'est qu'avec le vent, les dunes se déplacent offrant au lendemain de nouvelles perspectives...
    Bien à vous

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