(journal de mes sensations)

lundi 18 février 2013

Question de conscience...

Rentré hier en début de soirée, dormi presque sept heures, un exploit... Je vais aller faire un tour pour profiter du temps. Ma balade habituelle, je ne suis pas disposé à l'aventure, j'ai besoin de repaires pour continuer à me perdre en moi. Plutôt coutumier de la précipitation et de l'exagération, j'essaye de travailler plus en profondeur désormais... Je ne me suis pas précipité pour aller courir, j'irai demain en rentrant du travail. Je vais reprendre doucement pour me donner toutes les chances que cela soit, surement. J'ai conscience d'avoir déjà fait bien assez de faux départs...
Il y a ces derniers évènements avec N... Je l'ai encouragé, avec délicatesse et habileté, à renouer avec les siens. Il n'y avait pas d'autres solutions à ce conflit. Il ne pouvait pas y avoir de vainqueur en l'état... Elle seule avait le pouvoir, l'intelligence d'en changer la tournure... C'était pour le bien de tous et forcément du sien... excepté du mien, j'en avais bien conscience. Il leur faudra être sur leur garde, bien entendu, mais ces années de bagarre rendent plus prompt à se protéger, à encaisser... donnent une certaine expérience. Maintenant que c'est fait, elle, se sent vidée, épuisée nerveusement... Moi, je me sens plus isolé que jamais, et inquiet... J'ai l'horrible sentiment d'avoir, indirectement, redonné pied à mon pire ennemi ! Il ne m'en sera pas grès, jamais, il n'est pas de cette trempe, il n'a pas d'honneur.
Cependant, j'ai ma conscience pour moi. Je ne m'en sens que plus existant, plus libre. S'il m'est arrivé de faire de mauvais choix, d'avoir des attitudes regrettables... ce fût toujours sans mauvaises intentions, je peux le déplorer mais ne pas m'en sentir mortifié. Je peux regarder chacun de ceux que je croise , dans les yeux... 
Je suis convaincu que ceux qui agissent sous d'autres influences que celle de leur âme, de leur cœur, inéluctablement, ne s’atteignent jamais. Ils finissent toujours par être confondus, pour porter en eux, comme un mauvais sort, ce poison qu'est l'humiliation d'avoir cédé à leurs propres bassesses, pour finalement, de biens éphémères intérêts... N'y a-t-il pas pire jugement que celui que l'on porte sur soi-même ? 
Quel courage il faut pour se corriger, j'imagine que ce doit être bien plus difficile que reprendre la course, de s'obliger à sortir le matin, à jeun, dans le froid, après avoir pris l'habitude d'un confort douillé...  

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