(journal de mes sensations)

samedi 9 février 2013

Jalousie...

Hier soir, afin de profiter de ma soirée malgré la maladie sournoise, je me suis envoyé dans le cornet deux, trois cachets... Du coup, artificiellement en forme j'ai suivi le mouvement, voir même précédé...
Couché à trois heures du matin ! Pas vu le temps passer. Mais que d'idées en commun...
Cependant, j'ai horreur de me coucher si tard ! Passé minuit, je dois être au lit, c'est plus fort que moi, autrement c'est contre ma nature... La nuit, pour moi, c'est fait pour dormir, un point c'est tout. Je ne renâcle pas à dormir aussi les jours où tout est gris...
Évidemment, ce matin, ce n'était pas le meilleur matin qui soit. La bouche pâteuse, l'haleine douteuse, le teint cireux... Étrangement, le mélange de la veille semble avoir eu raison des miasmes qui m'assaillaient.
Après mes occupations matinales d'usage, je me suis installé douillettement avec un bon bouquin. J'adore, lors de ces moments de faiblesse, cette sensation un rien fébrile et tiède qui vous envahit doucement jusqu'aux frissons...
Mon bouquin du moment, le Journal particulier 1935 de Paul Léautaud. 1933, trop exclusivement érotique, m'avait laissé sur ma faim... Celui-ci semble plus complet quant aux sentiments de l'auteur... Évoquer mes lectures n'est pas dans mes habitudes, excepté quand j'y trouve des similitudes avec ce qu'il m'est arrivé de ressentir un jour. Et concernant, celle-ci, je suis servi. En 1935, Léautaud devenu contre toute attente, amoureux fou de Marie Dormoy, s'avère désorienté par cette passion aussi soudaine que vive et par la jalousie qui l'envahit alors. Et là, au fil de ses commentaires, resurgissent des sentiments vécus, de frappantes similitudes...
M.D. mène une vie de femme affairée et mondaine. Elle fréquente en particulier deux hommes avec qui elle entretient des relations ambiguës, du moins aux yeux de Léautaud, puisqu'il s'agit de son journal... Bien entendu, M.D. s'insurge et paraît même souffrir des allusions permanentes de Léautaud. "Elle a trouvé là, toujours avec raison, que je cherche vraiment toujours l'impossible pour me tourmenter. Ce doit être en effet chez moi imagination maladive, car, lorsque je suis avec elle, que je l'écoute, que je la regarde, je perds presque complètement mes soupçons. Mais sitôt seul chez moi, tout me reprend, à tout examiner." Paul Lèautaud. Journal particulier.1935.
On apprend, par les éditeurs, que les relations qu'entretenait M.D. avec ses deux autres hommes, n'était pas forcément très claires... Mais que ses sentiments pour Léautaud, étaient indéniables...

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