(journal de mes sensations)

mardi 5 février 2013

Attachement et désir... je suis pour.

Je m'étonne de cette capacité que j'ai à écrire pour ne rien dire, et me demande ce que ce serait si j'avais dans les bras cette muse tellement attendue.
Ce qui, somme toute, est plus positif que de m'interroger sur lesquels de tous ces billets, d'avant ou d'après, me donnent plus assurément le visage du parfait niais ? 
Je viens de lire un article sur le Bouddhisme et plus particulièrement sur le non-attachement. Autant je crois en la nécessité du détachement matériel, autant je suis bien plus réservé quant à celui qui concerne les vivants.
Pas de tous, bien entendu, je n'en ai ni la vocation, ni la prétention ! Quelques-uns, dont une au moins, seront suffisants. Comment ne pas aimer ? Et pourquoi ? Pour ne pas souffrir ? Ce serait se priver de biens belles sensations. Je préfère de loin une vie d'écartelé, par des émotions aussi fortes que contraires, pouvoir aimer à la folie et, être à mon tour aimé, même si ce n'est pas à la folie. L'altruisme en amour ne vaut que pour dieu, enfin c'est ce que disent les croyants... entre êtres vivants, l'amour ne peut se nourrir que de lui-même, il lui faut être réciproque. Une fois, il me fut reproché de donner (d'aimer) de manière intéressée, dans l'attente d'un retour. Ce qui était faux, je le faisais spontanément sans même y penser... et vrai, bien entendu, que j'espérais être, moi aussi, aimé en retour... Où est le vice de forme ? Attendre d'être aimé à son tour par celui qu'on aime, ou se voir reprocher par l'aimé d'attendre qu'il vous aime en retour ? À moins, peut-être, qu'en aimant un autre, qui ne l'aime pas, parce qu'il... ne peut pas... ou pour je ne sais quelle autre forcément bonne raison ; il considère que l'amour que lui offre l'un n'est que le juste retour de celui qu'il porte à cet autre... Le premier n'a qu'à s'en contenter, lui-même s'en contente bien... Tordu ?! Les méandres de l'âme et de la conscience humaine sont sources de tant d'étonnements... Mais ne possédons-nous pas tous, nos parts d'ombres et ne nous arrive-t-il pas, à tous, d'y céder parfois ? Sans compter que cela peut-être encore plus compliqué, mais à quoi bon... L'autre fois, j'évoquais la violence, et cette fascination que j'avais pour elle ; sans doute que dans des circonstances différentes, avec une autre éducation dans un autre environnement... j'aurai été plus en proie à cette violence, peut-être même, l'un de ses plus redoutables instruments, plutôt que cet observateur capable de la contrôler...
Pour ma part, je suis plutôt disposé à l'attachement à quelques-uns ainsi qu'au désir d'une... Et je ne veux rien changer. Y compris si le prix à payer, c'est la souffrance... Même les sages paroles du Dalaï-Lama, ne me convaincront pas d'y renoncer. 
J'en profite pour rappeler à la nature, si tant est qu'elle puisse m'entendre, qu'à ce sujet, mon compte est largement créditeur ! Et que, m'en remettant à sa grande bienveillance, j’apprécierai d'en toucher les intérêts... Une muse ?! avec qui nous concrétiserions notre amour et notre désir de l'un pour l'autre, deux à trois fois par semaine... me comblerait. Il ne s'agit pas là de pinailler sur quelques détails secondaires et bassement pragmatiques, je suis attaché à ma solitude, elle est nécessaire à mon travail, à mon équilibre...
Pardon ? ("Plaît-il ?", eut été mieux, mais aussi plus invraisemblable) 
Ah ! On m'indique, non sans brusquerie, que ça ne se passe pas comme ça ! Que j'ai un peu trop tendance à prendre mes désirs pour des possibles...
On peut être niais et persister dans cet art. Le principal étant, finalement, d'œuvrer.

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