(journal de mes sensations)

lundi 11 février 2013

Anglais...

Obnubilé par ma préoccupation... j'en oublie les autres. Ce matin, je devais passer l'un de ces fameux tests d'anglais très en vogue depuis quelque temps, TOEFL, TOEIC ou BULATS... Contenant le plus possible ma surprise, j'ai, non sans culot, demandé s'il était possible de reporter en raison... c'est là que je ne fus pas convaincant... 
J'avais complètement oublié cette épreuve pourtant planifiée depuis... trois mois, déjà ! Les raisons profondes et personnelles, causes de cet oubli ne pouvaient être d'aucun secours dans ce cadre professionnel... Je m'y suis donc collé, pendant plus d'une heure et demie. Maugréant quant à ma nature tourmentée par mes manques, qui me jouait bien des mauvais tours...
Je l'ai eu ! Avec brio, à peine a deux points de pourcentage, du niveau supérieur... Cela fera sans doute sourire une personne que je connais... Mais, dès que je ne suis pas sous le joug de mes émotions, je me révèle d'un tout autre niveau... L'anglais met à jour quelques problèmes personnels... forcément d'oreille, d'attention mais aussi, d'enfance. Petit, mes parents parlaient anglais dès qu'ils ne souhaitaient pas que nous comprenions. De nature respectueuse et ne pensant, à l'époque, jamais à mal, j'en avais déduit que cela ne me regardait pas et m'étais sans doute interdit d'utiliser cette langue comme outil de communication, bien que je commençasse à l'apprendre non sans une troublante facilité en comparaison du reste. Dyslexique, j'avais de sérieuses difficultés en Français et, en tout... Alors que la langue de Shakespeare semblait me libérer... Ce ne sont là que des suppositions, qui me viennent avec le recul d'aujourd'hui. Depuis, il semble que les choses se soient inversées, et je dois reconnaître que personne non plus ne s'est intéressé à me le faire parler, à me faire progresser, à me décomplexer... Mais, bon, ce n'est pas une raison, tout juste des regrets... 
J'imagine que ma note eut été encore supérieure si ce test avait eu pour sujet la poésie d'Emily Dickinson...
Il faut croire que l'Anglais joue un rôle dans ma vie, des signes me l'ont indiqué étant petit... et plus grand, quelques mots et tonalités de cette langue chantante, murmurés langoureusement à mon oreille, m'ont irrémédiablement charmé.

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