(journal de mes sensations)

dimanche 17 février 2013

Courir, enfin !

Cette fois, c'est fait ! Ce matin, je suis sorti courir. Je me suis extrait de mon lit douillé... Dehors, il faisait cru... Exactement le genre de temps qui vous donne envie de rester sous la couette à vous câliner... Ce fut donc, relativement, facile de sortir... 
Une brume tenace enveloppait le paysage, lui donnant un aspect irréel... À vrai dire je n'en ai pas bien profité, tout absorbé que j'étais par les sensations de mon corps. Ce que je ressentais dans les jambes et particulièrement autour de ce genou, ce qu'il se passait dans ma poitrine... Sur la route, c'est le souffle qui m'occupait le plus. Irrégulier, parfois facile, parfois perdu. Puis, arrivé sur les chemins, dans les bois, ce fut mes appuis, mes équilibres, incertains... Les chevilles semblaient fragiles, il me fallait garder les yeux au sol, pour éviter toutes surprises à mon corps. On m'avait dit d'y aller doucement, de revenir petit à petit. J'ai concédé sur la vitesse, mais ai tenu à faire au moins quarante minutes... Concentré sur mon effort et tout avertissements qu'aurait pu m'envoyer mon corps, je ne peux pas dire que j'ai retrouvé toutes les sensations qu'habituellement je ressentais. Une sensation cependant fut immédiatement retrouvée, le plaisir de l'effort dans la nature. 
Arrivé, j'ai fait une séance d'étirements pour évacuer les toxines... et devant ce paysage féerique, d'arbres fantômes, j'ai eu l'envie de faire, moi aussi, l'arbre. Dix minutes, bien à plat sur la plante de mes pieds. Stable, le corps s'étirant sans effort vers le ciel. Je sentais doucement mes épaules se relâcher, ma colonne vertébrale s'allonger. Mis à part une petite tension dans les fessiers, rien... le calme comme il y a longtemps que je ne l'avais pas ressenti. Au loin ces ombres d'arbres, au-dessus un voile gris blanc floconneux, le regard sans prise, indéfini... Je n'étais plus, j'appartenais à tout cela. Je me sentais bien !
La seule erreur de cette matinée fut de me peser une fois dans la salle de bain... Une indélicatesse faite à mon amour propre que j'aurai dû éviter ! Je ne suis pas disposé à tout dire... Sinon que j'ai du boulot ! 
Mais je suis, pour le moment, rassuré quant à ce genou. Une douleur subsiste, bien sûr, mais elle est supportable, et n'est pas persistante.

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