(journal de mes sensations)

dimanche 3 février 2013

Bibliothèque.

Je flotte un peu, depuis quelque temps. Je manque de sens et me sens donc incapable d'en donner à ce que je fais... État que je connais... auquel, ne résiste qu'une idée... Même ici, au milieu de ma banquise, elle s'impose et me guide... 
Hier, nous sommes allés J. et moi nous balader. Comme le temps était mauvais, j'ai préféré ne pas trop m'éloigner. Direction l'autre côté de la Seine, le parc au pied de Bercy pour emprunter cette passerelle vers la BnF. Une fois en haut de ces marches qui bordent le fleuve, rien n'arrête le regard... Au milieu de la passerelle, au loin à gauche, Notre Dame veille sur les cyclistes qui passent à ses pieds... 
Personne dehors, et le gigantisme qui au fur et à mesure que l'on approche se révèle... minimaliste et aérien. J. a adoré, même si elle aurait préféré qu'il y ait dans les salles de lecture, plus de bois et de cuir et surtout, ces petites lampes vertes en laiton et en verre, individuelles, comme dans ces salles d'anciennes bibliothèques. Il est vrai que le marron et le vert associés, créent cette ambiance si particulière, propice à la lecture... Le jardin au centre, est une vraie réussite, il est le point de fuite des tensions et favorise la concentration... Comment ne pas être impressionné par ces Grands Pins aux troncs rouille et tellement élancés qu'il faut les haubaner...  
De retour, de la glace tombait du ciel et une lumière blafarde nous enveloppait, nous étions seuls sur cette passerelle de bois, et avions la sensation d'être sur le pont d'un bateau au large de Skagen. 
Nous avons fait quelques courses pour faire des crêpes... N. et D. nous ont rejoints... Sirop d'érable, sucre et citron pour l’assaisonnement, vin blanc et cidre, pour l'air de fête...
Aujourd'hui, j'ai lu d'une traite, ce petit livre acheté à la librairie de la bibliothèque, je ne peux pas résister... C'est une lettre qui fut écrite à Jorge Semprùn en févier 1943, par Claude-Edmonde Magny. "Lettre sur le pouvoir d'écrire", dont l'essentiel tient dans l'une de ses phrases : "Nul ne peut écrire s'il n'a le coeur pur, c'est-à-dire s'il n'est assez dépris de soi..."
Quelle torture ! Le suis-je assez ? 


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