(journal de mes sensations)

mardi 12 février 2013

Tout n'est plus que dans ma tête.

C'est bien une désertion de mon poste de guetteur, ne t'y trompe pas. J'ai perdu l'espoir d'y forcer ma chance. Si elle me cherche, elle saura bien me trouver, n'est-ce pas ? Si je ne cesse de semer des indices, c'est bien pour ça... Je m'en remets donc au hasard, j'abandonne les martingales illusoires. Même si le sort n'a jamais été de mon côté. Et puis, d'une certaine façon, tout m'est dorénavant égal. Si ceci, ici, n'était pas assez, rien jamais ne suffira...
J'ai encore rêvé de toi, tout en douceur... trop de douceur... et cela me met dans un de ces états...
Plus rien ici ne te ressemble vraiment, quand bien même je n'y parle que de toi. Il ne s'agit plus tout à fait de toi, mais de cette emprunte de toi qui subsiste en moi. Une tache lumineuse, irradiante, une maladie de l'âme que je chéris et qui me consume petit à petit.
Lisant cela, peut-être prendras-tu cet air condescendant ou offusqué que prennent ceux qui attendent ce moment-là. Parce qu'embarrassés de promesses qui les liaient, et ne sachant pas comment s'en délivrer.
Alors, plutôt que l'occasion, je t'offre l'aubaine. Je te libère, tu peux t'enfuir... de ma tête !? Quel idiot je fais ! Tout n'est plus que dans ma tête. Au cas où cela ne suffirait pas... j'ajoute ces sentiments mortifiants qu'il m'est arrivé deux ou trois fois d'éprouver... lorsque sur toi tu me trouvais pesant... là, te tirant les cheveux, ici t'ankylosant le bras, désagréablement... Mon souffle même paraissait te priver de ta part d'oxygène...
Si toute fois tu me cherches, tu trouveras bien le moyen de tomber sur moi, je ne me suis jamais caché. Je ne me cacherais jamais de toi... Tout comme je sais qu'au-delà de cette crainte de paraître, à tes yeux, ridicule, mon fond me portera sans l'ombre d'un doute à t'ouvrir grand les bras... Mais j'avoue que je doute désormais, d'un jour en arriver là, n'étant plus que rattaché, dans ton esprit comme dans ton cœur, à de douloureux souvenirs...
J'endosse tous les tords, comme je l'avais fait avec tes misères, avec tes souffrances... Pour ma défense, j'arguerai simplement que c'est dans ma nature de t'aimer, que c'est plus fort qu'un choix, que c'est un sacerdoce !
Je méritais, au moins, que tu me chérisses... Plutôt que l’aumône d'hypothétiques rares et brèves visites... Que ces pages aient été de soufre ou de soie, elles t'étaient offertes comme on offre l'inutile, comme pour te dire combien tu n'as pas de prix...
J'imagine que te retrouvant je me serais effondré, comme ces soldats qui, revenant apparemment indemne de l'enfer, retrouvent trop soudainement les sens de la vie, la lumière, la douceur de l'air...

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