(journal de mes sensations)

samedi 1 septembre 2012

Brèves ordinaires...

 Hier soir, nous avons fêté l'anniversaire de L. J'ai un peu abusé ! Mais ce matin, certes, une heure plus tard que l'horaire que j'affectionne, et après avoir pris un gramme d'aspirine effervescente... J'y suis allé, courir ! Exploit ! Il n'y a pas d'autres mots.
Enfin, ne crions pas victoire trop précipitamment, il faut répéter l'effort pour qu'il prenne sens.
Du coup, je suis d'humeur, j'allais dire, badine, mais ce serait exagérer, disons, légère. L'exercice matinal m'a débarrassé de quelques toxines, et surtout de ce blocage que j'avais contracté pour je ne sais même plus quelle raison... de courir ici. Alors qu'à la campagne, si le temps est acceptable, je ne me pose même pas la question, j'y vais.
 Drôle de rêve cette nuit. Une maison, plutôt cossue et moderne. Apparemment j'étais invité. Une femme, agréable, et ses enfants, jeunes, mais étrangement peu présents... Il faut bien que je le reconnaisse, monsieur, puisqu'il devait y avoir un mari... était absent et, c'était là, un des motifs, de ma présence... C'était franchement doux et tendre, teinté de secrets... Je ne me rappelle de rien, qui fût visiblement érotique, sexuel. Sinon cette tension du désir, qu'il y avait dans mon rêve. Ainsi que nous n'échangions aucun mot et pourtant, nous partagions une forte complicité.
 Un coup de fil... P., mon pote, me propose d'aller manger une salade. Il passe me prendre. Je constate qu'il s'est offert un beau blouson de toile couleur sable et le félicite de son choix... 
Suit une indélicatesse. Un peu plus tard, en nous dirigeant vers un bistrot que j'apprécie ; nous entrons dans une boutique, parce que j'ai remarqué une veste grise en Lin brut, assez épaisse avec des renfort aux coudes de même couleur et texture, une coupe trois boutons, vintage. Elle a un aspect un peu chiffonné et usée, sans tomber dans l'exagération, c'est plutôt la matière qui lui confère cette aspect. Elle me plaît vraiment. C'est une fin de série et la seule à ma taille. P. me dit qu'elle lui plaît bien aussi. J'hésite... Nous allons déjeuner. 
En terrasse, une table pour deux, une place face à la rue, l'autre de dos, il choisit celle qui fait face à la rue, sans même me demander ma préférence, par politesse, par considération, et m'annonce en blaguant que je devrais me contenter de regarder sa tête. Je ne dis rien. 
Après notre repas, il me presse de me décider concernant la veste. Je suis indécis, je viens d'acheter un beau cadeau à L. et avancé à sa mère, l'achat du sien... La situation financière n'est donc pas vraiment favorable... Lui n'hésite pas, insiste lourdement et me dit que dans ce cas, il la prend... Il veut que nous y retournions tout de suite... Entre et l'achète. En sortant il m'annonce avoir quelques scrupules et reconnaît l'inélégance de son geste, mais prétexte immédiatement, qu'elle lui plaisait, alors... Je ne lui réponds pas que, oui, j'ai trouvé son comportement peu amical. Je le savais goujat, surtout par provocation... mais jamais il ne l'avait été à mon encontre, excepté une fois, à propos d'un parfum que je portais et qu'il s'était approprié, parce que sa chère et tendre l'adorait... 
Il ne faudrait pas qu'il recommence, je ne lui pardonnerais pas. Je me fiche du parfum, de la veste ou du point de vue de la place au restaurant, c'est l'attitude qui me dérange, ça fini par en dire long...
 Cette journée avait bien commencé, mais bon, je ne me démonte pas... J'encaisse, me disant que ce genre de comportements est symptomatique d'un manque, en particulier de goût, et plus généralement d'identité...
Serai-je en train de perdre mes illusions ? Depuis un certain temps, j'ai tendance à voir ceux qui m'entourent, comme ils sont. J'imagine que j'ai, moi aussi, des travers irritants... Mais, je trouve quand même que je fais preuve de bien plus de patience, de compassion même, que ces autres à mon égard. J'attends peut-être trop, si tant est qu'être considéré puisse être trop demandé !
Cela ne me fâche pas finalement. Je me demande bien ce qui pourrait me fâcher aujourd'hui. Je crois que j'ai tout lâché, enfin, presque tout, je convoite toujours le corps de ma prochaine et quelques autres bricoles...

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