(journal de mes sensations)

dimanche 23 septembre 2012

Nécessité

Le truc, c'est de s'y mettre. Mais voilà, il arrive que cela soit difficile. C'est à cause de ce sentiment que j'ai parfois, où tout, me semble ridicule, inutile... Un peu comme si, la conscience que j'ai de l'impermanence s'associait à celle, récurrente et maladive, de mon à quoi bon, créant une dépression, certes, jusqu'à présent toujours passagère mais douloureusement infertile. J'écris, douloureusement, l'état de créativité l'est tout autant mais, différemment...
Forcément, à frayer sur le territoire de la mélancolie, il arrive qu'on s'égare... 
Quel autre moyen, et de toute façon ai-je le choix ? Il me semble que celui qui consiste à se contrôler, à tout orchestrer et planifier... c'est de la triche, de la petite magie, même si elle est bien faite ! Il faut se mettre en péril pour que l'étincelle jaillisse, il faut être sur le fil en équilibre, ou plutôt en perpétuel déséquilibre ! 
Mais, à se tenir ainsi au bord du vide, comment alors, ne pas avoir la sensation, ou même l'envie, d'y tomber ?
Hier, bien que je sois allé longuement marcher, ne me venait en tête que des idées courant d'air, trop fugaces pour que je puisse les attraper. Je suis donc rentré bredouille, sans autre envie que celle de me coucher.
Comme pour la course, ce qui traîne, c'est le mental. Le coup de pied au cul n'a jamais fonctionné avec moi, je suis résistant et révolté. Non, il me faut autre chose ; il me faut une muse ! Une jolie muse qui me prodigue de la douceur et de la lumière. Sans omettre quelques, sincères et délicates faveurs... Qui m'offre ce plaisir d'être mené par le bout du nez. De me laisser aller à ses désirs et volontés. État d'apparent flottement qui, je l'ai constaté, exacerbe ma créativité. Apparent flottement, parce qu'alors, me laissant aller, mes sens sont en effervescence, je saisis toutes les sensations, toutes les émotions, j'occupe mentalement toutes les dimensions de l'espace, mon instinct alors incroyablement affûté.
Voilà ce que j'attends. Hum ! Il est peut-être temps de cesser de croire au père noël... et de sortir en mer !
Sur ce, ma matinée-journée de travaille terminée, je suis sortis courir, avec en tête une longue course de plus d'une heure pour travailler un peu mon fond. Depuis un an je ne dépassais plus l'heure, c'est à peine si je l'atteignais... J'ai entamé la rupture, il suffisait de le vouloir ! C'est dans la tête et puis c'est tout ! 
Bon, un peu dans les jambes aussi, surtout vers la fin. Une petite sieste me fera le plus grand bien.

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