(journal de mes sensations)

mardi 4 septembre 2012

Tant d'attentes

C'est fou ce que j'ai pu attendre, au cours de ma vie. Aussi loin que je puisse me souvenir, j'attendais déjà. La fin ou le début de quelque chose... L'arrivée ou le départ de quelqu'un... La sentence ou la clémence d'une autorité... Un signe, un geste d'eux, et particulièrement d'elles (non, ce elle, n'est pas au singulier, ni en italique)... Que cesse une douleur... De reprendre mon souffle... De m'endormir, pour ne plus y penser... Que l'envie revienne... D'être...
Et là, je prends conscience que depuis quelque temps déjà, je n'attends pas, enfin, je n'attends plus ! Pas que, désormais je me fiche de ce qui m'importait, mais simplement, rien ne me semble désormais "dignes", d'interrompre ma vie...
Tout à coup, je relativise et... passe !

Concept que j'ai compris depuis fort longtemps, qu'il m'arrivait de mettre en pratique de temps à autre, selon le sujet... Et qui, aujourd'hui, semble être devenu, chez moi, une nature.
Ma dernière attente, teintée d'un espoir aussi fou que crétin, date d'il y a quelques mois, depuis, quelque chose s'est cassé où je suis passé dans une dimension différente. À force de pousser ainsi mes attentes, quelque chose d'inattendu, s'est produit...
Dire que c'était là un objectif personnel serait de la vantardise. Plus vraisemblablement c'était une des probables étapes du plan me concernant. 
Il y a quelques mois, me demander d'avoir ce recul, ne m'eut même pas semblé envisageable. Quand bien même je sentais, sans l'accepter, que s'esquissait la possibilité d'une autre réalité, bien différente... 
Cela ne veut pas dire que mes sentiments, mes impressions d'avant, étaient les fruits d'un esprit malade ou que je m'illusionnais. Non, je reste intimement persuadé que tous étaient vrais, sincères, toujours spontanés ; tout comme certaines convictions que j'avais, et qui n'ont d'ailleurs pas changé... C'est simplement qu'une réalité différente de celle que je pensais plus que probable, m'est apparue et, que ce faisant, il m'a fallu composer avec cette nouvelle donnée. Soit rester arrêté, dans l'attente ; soit suivre le nouveau tracé qui se présentait, accepter de contourner...
Bien sûr, j'ai conscience de ne pas m'être débarrassé de mes attentes. Elles subsistent, elles sont là, j'apprends simplement à composer avec elles, et surtout à ce qu'elles ne me pétrifient plus ! J'imagine qu'elles vont, pour la majorité d'entre-elles, évoluer avec moi ; et quant à celles qui, s'avéreront n'avoir pas suffisamment de substance, et bien, sans doute disparaîtront-elles...
Quoi qu'il en soit, je pense être sur une bonne voie, parce que, ni je ne me ferme, ni je ne m'ampute... Ni je ne me renie !

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