(journal de mes sensations)

mercredi 5 septembre 2012

Ce sens

Non ! Décidément, en approfondissant, je dois me rendre à l'évidence que je ne souhaite pas faire de... rencontre... Ne serait-ce que l'idée de devoir expliquer qui je suis... je ne saurais plus par où commencer, tant cela me semble... à la fois trop simple et si compliqué ! 
Et, il faut bien le dire, dès lors qu'à la première rencontre on commence par s'écouter, c'est que c'est fichu, qu'il n'y a rien... Seules valent ces rencontres où, incapable de se rappeler ce qui a été dit, on garde dans la peau une indéfinissable fébrilité... qui s'accentue chaque jour qui passe, vous envahit jusqu'à vous pousser à tout oser... puisque tout s'accélère ! 
Pour le reste, je n'ai plus la patience de ces jeux de rôles où chacun essaye de se vendre étalant ce qu'il pense être le bon côté de sa personnalité.
Ne m'intéressent plus, chez l'autre que ses plaies, ses manques, ses travers... Surprendre dans son regard un subtil vague à l'âme, la crainte en un éclair... Ne m'intéresse plus, dans ma personnalité, que mes échecs, mes chutes, mes incapacités, mes doutes...
Et ce que nous faisons, pour apprendre à nous supporter, à nous dépasser...
Écouter l'autre raconter celui qu'il aimerait être ; donner le change en racontant ces rêves d'intentions, pour lesquels on ne fera jamais rien afin qu'ils se réalisent... Tout cela, vraiment, il n'y a pas d'autre mot, m’emmerde
Quoi d'autre que de n'avoir jamais à fuir le regard de l'autre ?
Ce qui m'intéresse, ce sont les passions, celles qui vous tordent, vous déchirent et vous dévorent.
Ce qui m'intéresse, c'est ce qui est vivant, ce qui rend vivant. C'est l'intime, le fragile, le vrai ! Le fracassé qui tente de se relever et qui, malgré son sort, sourit...
Peut-être est-ce le fait de cette étrange sensation, qu'à Paris, depuis un moment, il y a comme un vide, comme-ci quelque chose manquait... 
Mais cela ne m'empêche pas d'avancer, de rester debout, et ouvert à tout, hum... À presque tout... Je suis définitivement difficile... mais, si incroyablement solide...

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