(journal de mes sensations)

vendredi 21 septembre 2012

Ce temps fou...

Un temps fou est passé depuis la dernière fois que je l'ai vu, que j'ai entendu le son de sa voix.
Un temps fou de perdu depuis que fébrile je m'approchais, l'effleurais puis, l’enlaçais... pour ressentir cet autre vivant que je me préférais.
Un temps fou est passé sans connaître une autre odeur que la mienne, sans que ma peau ne connaisse une autre douceur que la sienne.
Un temps fou qu'il n'y a plus dans mon horizon ni bleu ni vert ni d'yeux ou me perdre comme on se perd en mer.
Un temps fou qu'aucun cœur ne résonne plus en écho du mien, et que le mien ne saute plus de temps pour s'accorder au sien.
Un temps fou que mes pas ne sont plus ni trop long ni trop court, que leur rythme n'a plus à s'adapter à cette élégance ondoyante d'échassier.
Un temps fou que mes repas ne remplissent plus que mon estomac, que les mets n'ont plus que leur seul goût et que le pain me semble commun.
Un temps fou, mais pas suffisant pour oublier. Malgré ma santé insolente, je ne vivrai jamais assez pour oublier cette douceur qu'elle avait.
Pour oublier cette douce et pale lumière qui, lorsqu'elle n'était alors plus qu'harmonie, accord... émanait d'elle, m'irradiait puis m'absorbait.
Un temps fou est passé sans douceur ni lumière... sans que rien ne soit oublié.
Même le temps devient fou sans douceur ni lumière.

3 commentaires:

  1. Merci Basile de ton intérêt pour mes mots.
    Tu peux les suivre sans cet onglet. C'est un choix délibéré de ne pas l'afficher...

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  2. La douceur et la lumière.
    Pour renouer.
    Pour complices.
    Éphémères pour.
    La douceur et la lumière.
    Toujours.

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  3. Comme il faut être à vif pour sentir dans chaque instant ordinaire, l'extraordinaire. Vous devez être peintre, ou devriez l'être, avec un pareil sens des émotions.

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