(journal de mes sensations)

mardi 11 septembre 2012

Mystères de la perception

Aujourd'hui comme hier... Mes nuits n'ayant pas été sereines, sans que je sache pourquoi, mes réveils se sont avérés, apathiques. Alors, jusqu'à l'utile et même le nécessaire, m'ennuient. Je me lève, cherche ce qui me manque... des idées de mots ? Je me prépare du thé, grignote en passant ce qui traîne... Regarde dehors, l'agitation matinale de ceux qui, vivent déjà demain. Tombe sur ma tête dans la glace... mais comment puis-je avoir autant d'épis ? Ni je ne me lave, ni je ne m'habille... Je cherche, sans entrain, ce qui me manque... Passe d'une chose à l'autre en un souffle... Pense à ces moments passés... tente d'attraper un trop fugace présent, en mettant une chemise blanche à tremper, en faisant une machine... Cherche, une présence, un regard, de ceux qui me restent d'hier... en projette l'effet sur demain... Comme ce qu'il me faudrait retrouver. 
Ai-je parcouru du chemin ou ai-je été rejeté, sur le bord, par ce ressac ? Me serais-je fais rouler, comme mon linge dans le tambour de la machine ? Tant et si bien que j'en aurai perdu jusqu'à l'instinct ?
Je me fais l'effet d'un désillusionné qui se réfugie dans l'indifférence. J'aimerais m'intoxiquer d'alcool et de cigarettes... mais seule l'idée de cette attitude me plaît. L'expérience physique de ces paradis artificiels se termine toujours par le désagrément des maux. L'effet sournois de ces poisons, n'apporte jamais rien d'autre que la gêne et l'embarras. Il prive des moyens de pouvoir saisir, lorsqu'elle se présente, cette étincelle que l'on espère. Je préfère m'abandonner franchement à cet état de dépression, en toute conscience, m'étendre et, laisser mes échecs, mes lâchetés, mes peurs, m'envahir... Vivre ces instants où l'on se vide et, comparer ce qui y diffère d'avec ces instants où, ça va bien...
Quelle drôle de sensation quand même, se pourrait-il que ce soit la conséquence d'une modification chimique ? Un léger dérèglement des hormones nous ferait voir le verre, soit à moitié vide, soit à moitié plein ? Un aliment trop chargé en pesticides ou je ne sais quel poison autorisé... les gaz d'échappement... La pression atmosphérique... ? Probable... En même temps, je sais, qu'une main qui se poserait, là à cet instant, sur mon épaule puis ma nuque, en une caresse douce, sereine et si légère... ce genre de geste, qui laisse deviner la nature du regard qui l'accompagne... Cette main m'effleurant, ferait sans doute,  que tout me semblerait différent, à l'instant même. Tant et si fort, que déjà l'idée, que cela puisse se produire, suffit à me remplir...  

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