(journal de mes sensations)

lundi 3 septembre 2012

Cercles

Ça y est, je le craignais et le voilà qui pointe son nez ! Deux nuits déjà qu'au matin j'ai dans l'âme le goût de l’amer. Cet abattement, cet accablement... de ce qui, bien que passé, va recommencer ; de cet ordinaire de la vie quotidienne ; des soucis qui ne sont pas encore réglés et de ceux qui peut-être vont se présenter... De l'état de ces choses immuables... De ces ancres qui vous retiennent, vous tirent en arrière... De cette idée de ne faire que des cercles.
On en finit jamais... On est un tout, il faut être gonflé pour décoller, il faut du souffle pour s’envoler. Et parfois, on en manque. Et d'air avec. Et l'espace semble plus étroit. 
Oh, rien de particulier, pas d'incident à déclarer, non, c'est en moi. 
Celui qui vous abattra est depuis toujours dans la place ! Vous pouvez tout changer au dehors... Vous bâtir des remparts invincibles, devenir inexpugnable... L'ennemi est intime... En veille !
Ce peut être un manque, qui soudain vous désunit... Alors, incapable d'accorder goûts, désirs et besoins, on se disperse. Hier et demain, envahissant tout le terrain, réduisant le présent en peau de chagrin. Evidemment, je comprends l'idée du détachement, mais pour l'appliquer durablement, il faut accepter de renoncer...
Le pire, c'est cette seconde de mémoire vive en plus, quatre secondes, alors que trois suffisent, pour faire le tour !
Bien sûr qu'on ne fait que des ronds... Mais au moins, arrivé un moment, pouvoir passer à un autre cercle...

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