(journal de mes sensations)

jeudi 13 septembre 2012

Histoire de conscience

Je n'ai pas couru depuis dimanche dernier, mon manque de caractère m'exaspère ! Là, je viens de rentrer et je n'ai qu'une envie, une sieste... Même en sachant qu'il y a une chance sur deux que je ne me sente pas bien au réveil. L'effort physique me rebute, j'ai envie d'autre chose...
Je suis cependant conscient qu'il ne me reste qu'un mois pour me préparer à cette course... 
Voilà ce que je fais faire : 
Je vais faire une petite sieste... Puis j'irai jusque cette boulangerie d'Eric Kayser, récemment ouverte (elle aussi) au village de Bercy, me chercher du pain et une gâterie pour aujourd'hui et puis une pour demain.
Forcément, je passerai faire un tour à la Fnac... et, flânerai dans le parc.
Et demain, en rentrant du travail, j'irai courir !
Il faut s'aimer et donc, se faire du bien, de temps en temps, dès que possible... 
Laquelle de mes consciences me souffle cela ? 
Qu'importe ! Soit c'est la bonne et ce traitement m'aidera à reprendre courage, soit, c'est la mauvaise, et ce sont mes scrupules qui me pousseront à l'effort... Dans les deux cas, cela devrait m’amener à un peu plus d'entrain.
Je dois aussi faire des démarches auprès d'établissements bancaires... Mais c'est devenu pour moi une épreuve, insurmontable. M'expliquer, me vendre en quelque sorte, m'insupporte. Et puis je ne comprends pas leur langage, et moins encore leurs manières... Pour la plupart maintenant, ils me font penser à ces interlocuteurs des services client ou d'après vente, de fournisseurs en Téléphonie et Internet. Endoctrinés sans dimensions humaines ne sachant que débiter les règles et protocoles régissant leur raison d'être, incapables d'écouter. Certains sont même arrogants dans cette façon qu'ils ont de vous toiser, et de ne même plus dissimuler leur agacement, lorsque vous ne comprenez pas leurs explications (le plus souvent lus ou apprises par coeur, et comprises qu'en partie).
Oui, définitivement, je crois qu'une sieste s'impose. J'ai le nez tourné du mauvais côté...
Bon sang ! À quoi j'en suis réduis pour essayer d'écrire quelques mots ? Second constat de la journée, je manque d'idées ! 
Ce matin, grâce aux publications de Douce, je relisais pourtant ces poèmes d'Eluard qui m’émerveillent. Ceux, à propos d'amour, je dois avouer que les autres ne m'ont jamais intéressé. J'ai un certain sens naturel du civisme, mais l'engagement politique ne me convient pas, il oblige, selon moi, nécessairement aux mensonges, à la langue de bois, aux polémiques absurdes pour raisons d'idées... À l'odieuse dialectique dogmatique !
La poésie ne me semble pas faite pour exprimer des convictions idéologiques... 
Mais quand Eluard écrit ceci :

Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Ciel dont j’ai dépassé la nuit
Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes
Dans leur double horizon inerte indifférent
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Je te cherche par delà l’attente
Par delà moi même
Et je ne sais plus tant je t’aime
Lequel de nous deux est absent.


Ou encore, cela :

Mon amour pour avoir figuré mes désirs
Mis tes lèvres au ciel de tes mots comme un astre
Tes baisers dans la nuit vivante
Et le sillage de tes bras autour de moi
Comme une flamme en signe de conquête
Mes rêves sont au monde
Clairs et perpétuels.

Et quand tu n’es pas là
Je rêve que je dors je rêve que je rêve.


Moi, ça me remet presque tout en place ! Me manque, quand même, le carburant...

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