(journal de mes sensations)

vendredi 28 septembre 2012

Comment je finirais ?

Vieux bedonnant, assis à la terrasse d'un café devant un verre de blanc à regarder passer les gens ? Une casquette sur la tête, une clope éteinte au bec à jouer les poètes ? 
Forcément seul parce qu'on l'est tous et que plus ça va, moins les autres vous comprennent. Ou bien, est-ce l'inverse ? De toute manière, on s'en fiche bien, parce que ça ne change rien.
Heureusement, la vie est ainsi faite qu'on ne sait jamais comment ça finira. À trop y réfléchir on s'égare toujours, comme pour toutes ces choses que l'on essayait de deviner et qui s'avéraient invariablement différentes, inimaginées.
À moins de s'abandonner à cette petite voix, presque inaudible, que l'on sent plus qu'on ne l'entend. Ce murmure qui sait, parce qu'il ne connaît que celui que l'on est, et non pas celui que l'on se croit.
Petite voix qui m'indique que souvent des hommes de peu finissent hommes de bien, à l'inverse de tant d'hommes de biens qui se révèlent des hommes de peu !
Mais là, à ce moment, je m'en moque bien de comment je finirais, ne sachant déjà pas comment je vais. 
D'avoir tant perdu, comment imaginer perdre plus encore ? D'avoir tant failli, réussir paraît bien désuet, et si dénué du moindre sens. Seul, faire, reste un essentiel. Celui de se regarder comme on regarde les autres, de n'être pas plus qu'un autre... D'une distance qu'on s'impose, comme de maintenir à bout de bras tendus... Alors, on perd toute colère, toute rancœur. Jusqu'à, peut-être, finir apaisé. 
Rayonnant, assis à la terrasse d'un café devant un verre de blanc, observé par les gens qui passent. Un air de fête en tête avec, suspendu au bec, le baiser d'une tendre et jolie muse !    

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