Quelque chose, tout à coup, me chiffonne. Ce journal, comment l'achever ? Ce que je veux dire, c'est que si c'était un cahier, voilà, il suffirait d'en venir au bout. Mais dans ce cas, sur ce site virtuel, où les jours, les mois, les années s'accumulent en une liste sur le côté, qui pourrait ne jamais finir...
L'avais-je définie préalablement ou s'est-elle imposé naturellement, cette règle de la sincérité ? Une sincérité du moment, quitte à me contredire un peu plus loin. Une sincérité ou c'est l'idée qui, toujours doit précéder le mot. Quoi qu'il en soit, pour que cela tienne, il ne fallait qu'une règle, pas deux. Je ne sais déjà plus qui trouva l'autre.
Aujourd'hui, je suis conscient que je ne dis pas encore tout ! Que certaine chose ne sorte pas. Qu'il m'en reste à dire, même si parfois l'idée, ne semble plus vouloir venir. Je trouve encore à m'échapper... Mais je vais bien finir par m'attraper !
Est-ce là, quelque éparses confessions, dont l'ensemble m'échappe forcément et inéluctablement ? Un peu à l'image d'un de ces petits murets, comme on en voit dans les landes Écossaises, où chaque jour, bâtissant le mien, j'aligne à la suite, de nouvelles pierres pas nécessairement semblables, mais qui ne jurent pas avec l'ensemble déjà constitué. Sans plan préalable, sans but défini, juste en allant vers l'infini. Aucun repère, rien, j'avance sur une vaste étendue et chaque jour m'éloigne un peu plus du début. Et pourtant le muret, reste intègre !
En tout cas, ça me plaît de venir là. Je ne considère pas cela comme un travail commandé, une nécessité, dans le cas contraire, il y a longtemps que j'aurais cessé. C'est devenu une part de moi, un espace intime où je m'amuse tout le temps et, si je m'y ennuie, c'est toujours délicieusement...
Ce qui m'en a donné l'envie ? Bien sûr je l'évoque au début, mais ce n'était que la partie visible... J'écris, je crois, poussé par un extraordinaire, un insatiable besoin d'aimer et d'être aimé. À tel point, que même le fait de ne pas me sentir récompensé, ne réussit pas à me dissuader de continuer. N'y a-t-il pas là quelque chose d'inspiré, de mystique ?
J'en entends certain dire, il brode pour tenter d'atteindre les 50 ! Je le reconnais, j'y ai pensé...
Hihi !
RépondreSupprimerJ'adore ce texte !