(journal de mes sensations)

dimanche 20 mai 2012

Décalage émotionnel

Et voilà, c'était à parier ! Dix jours ailleurs et au retour le contre-coup. Vendredi soir, il était trop tôt pour être touché. Et samedi, la journée sembla bien trop courte pour être atteint... 
Mais aujourd'hui, en plus un dimanche - je déteste les dimanches qui ne sont pas ensoleillés ; sans marché regorgeant de fruits et légumes colorés, d'odeur de fines herbes et de poulets grillés ; sans cloches, qui sonnent à la volée ; sans grilauvent (c'est quand même mieux que barbecue) et bouteilles ruisselantes de Rosé ; sans d'opulentes et fraîches salades composées ; sans pains qu'il ne faut pas oublier, ainsi que le Fraisier et les chouquettes ; sans robes blanches qui virevoltent, sans fleurs par brassées ; sans enfants qui jouent et rient ; sans discrètes caresses et furtifs baisers ; sans regards qui se sourient qui se soutiennent ; sans refaire le monde avec le café ; sans sieste à l'ombre des bouleaux, à regarder les nuages et écouter les abeilles travailler ; sans restes froids pour dîner avec ceux qui ont envie de rester ; sans bougies et pulls à prêter pour continuer à faire des projets - qui plus est, un foutu dimanche pluvieux ! 
Tous les ingrédients pour une journée déprime, du coup je prends de plein fouet ce décalage émotionnel propre aux ruptures. Je me trouve entre deux mondes, dans un "no emotion's land".
Et, je ne sais pas pourquoi, je repense à ce hamburger qu'évoquait Alexandre Astier sur Twitter, il y a plusieurs jours. Le meilleur au monde ! Un petit pain maison, avec un steak haché bien saisi autour et saignant dedans, un bacon croustillant, une tranche de Cantal fondue, je crois (en tout cas ça irait bien) et de l'avocat grossièrement écrasé... Et une bonne poignées de frites maisons, croustillantes à souhait. J'en salive...
J'ouvre mon frigo... un concombre, une barquette de sucrines, du fromage frais, un oeuf, des anchois et des haricots vert congelés... Dessus, trois tomates, une pomme, une oranges, du pain d'hier et des crackers au son d'avoine ! J'ai beau essayer de tout envisager comme mélange... ça ne fait jamais mieux qu'une salade composée. C'est pas la fête... Enfin quand on a, tout à coup, envie du meilleur hamburger au monde ! Bon faut que je pense à un truc faisable... Un thé et une sieste, tiens... Et puis zut, soyons fou, les deux !
Le décalage émotionnel, ça creuse, et ça arrive toujours quand on a rien dans le frigo.

1 commentaire:

  1. A coup sûr l'idée d'un tel hamburger m'aurait foutrement donné faim si je n'avais pas au préalable avalé une côte de porc accompagnée de riz au curry ! Pour l'heure les travaux n'attendant pas, je garde l'idée du thé et de la sieste pour plus tard :)
    PS : J'ai cru qu'il ne viendrait jamais le 28ème jour de mai...

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