(journal de mes sensations)

mercredi 16 mai 2012

Il est temps...

Il est temps que je retourne chez moi, dans ma cellule, ma protection... Dès cette fin de semaine. Même V. avec ses attentes patientes, me fait culpabiliser d'être... toujours ailleurs, dans mon monde qui, de plus en plus, prend forme, se définit et m'aspire.
Je ne me sens libre de rien, m'emprisonnant moi-même dans cette conscience que j'ai des autres... Jusqu'à mon corps, dont je ne peux disposer, ici, comme je le fait seul ou avec l'intime... 
Finalement, ce que j'aime c'est cette tension que provoque cet équilibre forcément précaire, toujours instable, entre solitude, famille et amis, et, cette nécessaire âme sœur, habitant un corps nécessairement désiré (précision à l'intention de ceux qui pensent, à tord, que le concept d'âme sœur désigne forcément une relation platonique).
J'aime l'ascèse pour les excès qui suivent, j'aime me priver pour ensuite abuser. Il me faut du glacial ou du brûlant, le tiède m’appauvrit, m’ennuie, m'éteint. Un soudain baiser à pleine bouche ou une claque qui fuse plutôt qu'une molle poignée de main. Des yeux qui déshabillent, qui fouillent, à un regard qui fuit. Un corps épuisé qu'il faut porter plus loin que je ne m'en sens capable, plutôt qu'une soirée télé... 
Alors, comment hurler cela, à ceux qui n'ont pas, la chance ou le malheur, d'être sensible à ces belles dérives de l'âme ?
Il est temps pour moi de rentrer, afin de garder le goût de revenir...

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