(journal de mes sensations)

samedi 26 mai 2012

Question d'exaltation

Entre hier et aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il y a eu une distorsion du temps, que ces vingt-quatre heures ont duré une semaine ! Est-ce le contre-coup de la reprise ? Je commence mon troisième jour et j'ai déjà récupéré l'état de fatigue dans lequel je me trouvais juste avant de partir en vacances. Certes, la tête y est pour l'essentiel, y compris pour moi, qui paraissait pourtant préservé, au regard de mes dispositions intellectuelles...
Qu'a-t-il bien pu se passer ? Hier, après avoir mis plus d'une heure et demie, pour rentrer chez moi - à croire que les fins de semaine commencent le vendredi midi - en pleine chaleur, la climatisation de la voiture étant en panne, je n'ai rien fait de particulier ; excepté être allé m'acheter (chose rarissime ces temps-ci) quelques bouquins dont un, qui m'a été chaudement recommandé, "mange prie aime" de Elizabeth Gilbert... 
Il y a bien eu ce sentiment d’inquiétude, avant-hier... Mais hormis cela, non... rien de marquant. Ce doit être le changement de temps ou encore, ma tête !
Il y a aussi ce sentiment de léger embonpoint qui m'exaspère... Je dis sentiment parce qu'il y a des doutes quant à la perception que j'en ai et qu'en ont les autres. Certains ne me trouvent pas changé (!), d'autres me préfèrent ainsi, me trouvant plus vivant, plus en accord, etc. Il n'y a que ceux qui n'ont pas osé, moi et ma balance (que je boycotte pour le coup) pour, voir ou penser, le contraire. Donc par salubrité psychologique, je m'efforce de relativiser cette... non moins véritable sensation. Exercice mental particulièrement difficile chaque fois que je me trouve nu devant ma glace, c'est-à-dire tous les jours. Un des autres petits travers de ma personnalité qui consiste, vous l'aurez compris, à essayer de voir ce que les autres verraient s'ils me voyaient nu ; ce qui bien sûr, n'arrive pas tous les jours, même rarement compte tenu de ma pudeur... Serai-je le seul exhibitionniste pudique ? Bref, ce comportement avait probablement comme but principal de me rassurer, dorénavant, il semble plus enclin à éprouver ma capacité à la consternation !
J'imagine que tout cela est la conséquence d'une dépression sournoise que je traîne depuis plus d'un an et, je dois le reconnaître, des quelques canons que j'ai pris l'habitude de partager chaque fois que l'occasion se présente. Ajoutez à cela une sorte de flou, que j'aimerais artistique (quel rêveur je fais), sur mon avenir à court et moyen terme et, je crois pouvoir dire que j'ai défini là, les causes de ce sentiment... d'épaisseur localisée de la tête à juste au-dessous de la taille, un peu à l'image du haut d'une combinaison de plongé ! 
J'en tire cette conclusion, déprimé, je prends du poids, alors qu'exalté, je fonds ! 
Il y a bien des méthodes... dynamiques, mais je n'en ai, ni les moyens ni le courage pour le moment. Je continue à ne pas perdre pied, si je puis dire, en courant dès que possible, c'est déjà ça. Par souci de bonne conscience et aussi poussé par la nécessité, je suis amené, de temps en temps, à m'astreindre en la matière, à une certaine ascèse. Ce qui d'ailleurs n'est pas si difficile pour déjà la pratiquer, assidûment même, dans un autre domaine... 
C'est vrai que l'idéal serait l'exaltation, mais ça ne se commande pas. Quel étonnant pouvoir à l'esprit d'ainsi maîtriser notre chimie, si seulement on savait le commander...
J'espère bien trouver dans ce livre, "mange prie aime" de quoi me soulager... Pas que je tienne expressément à rencontrer Dieu... à moins, bien sûr, qu'il ne m’envoie comme messager sauveteur, un ange équipé de toutes ces alléchantes caractéristiques et fonctionnalités qui concrétisent la féminité et la beauté... qui plus est, par un temps aussi chaud et ensoleillé que celui de ces jours-ci, fort propice à la contemplation...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire