(journal de mes sensations)

jeudi 17 mai 2012

De la difficulté d'être soi...

Un repas de plus, presque un de trop ! Il arrive que les certitudes et le manque de souplesse des autres, m'exaspèrent au point que... je réagisse... faiblesse rare, parce que tellement douloureuse... mais voilà, je ne suis que moi !
Donc, quelques mots ont suffi pour que les nez se tournent, personne n'est dupe, mais un seul s'en veut, d'avoir failli. Je ne suis pas le redresseur de tords, et je suis conscient que beaucoup ne sont pas disposés à se remettre en cause... par peur de s'effondrer.
Cependant, le peu d'éducation que j'ai reçu n'était en partie fait que de ces principes, cinglants comme des certitudes... Et, il m'en a coûté de devenir ce que je suis, il m'a fallu faire preuve d'un certain caractère, d'une capacité à encaisser sans rechigner, pas ordinaire. 
Mais plus que tout, je suis triste que ceux que j'aime ne puissent atteindre cette félicité, que parfois je frôle...
Et je me rappelle, comme un appel du coeur, de ces instants de tendresses, que j'ai eu la chance de vivre ces quatre dernières années, ces instants qui me rassuraient tellement, quant à cette quête, si éloignée de ce qui me constitue. Qu'est-ce que je peux me sentir seul, de temps en temps. 
Tout petit déjà, aux adultes à qui mes parents me présentaient, et qui s’exclamaient comme j'étais charmant, tout le portrait d'une telle ou d'un tel... je répondais déjà, très sérieusement, au point de les faire rire, ne sachant plus comment réagir : Non ! Je suis Moi... tout seul ! Comme-ci, inconsciemment, je le savais déjà...
Mais je dois avouer, que c'est dur d'être soi ! Parfois même, c'est douloureux. Au point qu'on aimerait mieux être un autre.
Plus que jamais, je n'ai aucune certitude. Et ceux qui en ont me font tant de peine.
Il m'arrive même d'avoir besoin, aujourd'hui encore, qu'on me console... Comme quand elle attrapait ma tête pour l'enfouir dans sa poitrine, ne pouvant s'empêcher de pleurer à son tour, constatant l'incommensurabilité de mon désarroi...
On en est tous là, n'est-ce pas ? Avec les mêmes faiblesses, les mêmes attentes.

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