(journal de mes sensations)

mardi 15 mai 2012

Jour de sieste

C'est un temps propice à la sieste ! 
J'en suis devenu un adepte. Je ne parle pas de celle que mon travail m'impose pour commencer trop tôt, j'évoque celle que l'on fait par envie, que l'on prend par plaisir. La science de ces siestes me fut initiée lors de ces successives cohabitations qui m'ont tant marquées... 
La sieste, c'était la tentation répétée du coucher, accompagnée de tous ces désirs, de toutes ces sensuelles envies... Elle pouvait s'avérer un supplice de Tantale, un aboutissement... aussi explosif qu'épanouissant ou simplement, un moment d'étonnante tendresse. L'assurance d'être unique et tout contre elle, le temps de l'abandon, d'un moment d'intimité, enfoui dans ces parfums magnifiquement féminins...
Avec l'initiation à ces siestes, il y eut aussi celle de ne plus avoir d'heure... de ne faire les choses qu'à l'instant de l'envie...
Depuis, lorsque aucune obligation matérielle ne me contraint, je m'abandonne à ce rythme que peut avoir mon corps. 
Et quand il pleut dehors, la sieste alors, bien qu'ayant perdue la possibilité d'atteindre cette jouissive renaissance ; ou encore de prodiguer, pour tant contenir mon ardent et fébrile désir, la plus irradiante de toutes les tendresses ; conserve la sensation du supplice. De ce supplice que doit ressentir celui qui a perdu la vue et qui, tête en l'air, essaye de se rappeler le ton bleu pastel qu'avait le ciel entre les nuages, lorsqu'il pleut en été...

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