(journal de mes sensations)

lundi 28 mai 2012

Maux et troubles communs.

Parfois, me levant brusquement de ma position de lecture, la tête me tourne tellement que je retombe assis. D'autres fois, accroupi, pour ramasser quelque chose ou refaire mon lacet, alors que je me redresse, apparaissent devant mes yeux des dizaines de points lumineux et je vacille prêt à m'effondrer. Au moment de m'endormir, me sentant chuter abruptement en arrière, je me redresse en poussant un cri étouffé par la soudaine contracture de tous mes muscles. Incapable de trouver le sommeil, je me tourne et me retourne, avec une étrange douleur lancinante et angoissante, localisée au sommet de la nuque. Toujours en attendant le sommeil, allongé sur le côté, le sang pulsé par mon coeur fait le boucan d'une locomotive à vapeur dans cette oreille collé à l'oreiller. Plus rarement, une gêne persistante, douloureuse et diffuse dans les jambes, tant et si bien que je ne sais plus comment les positionner et je m'agite perdant patience. Au cours de l'endormissement, entre conscience et sommeil, brutale émergence au bord de l'asphyxie. Rarement, au bout des doigts ou sur la plante des pieds, une démangeaison, intérieur, impossible à soulager. Régulièrement... au milieu de la nuit, une érection insistante et épuisante me lance par à coup jusqu'à me réveiller, désemparé. Ces corps étranges et translucides en suspension se déplaçant, dans mon champ de vision, selon où je porte le regard comme s'ils n'étaient pas soumis à la gravitation. Ces sifflements, plus ou moins stridents, plus ou moins forts, plus ou moins présents, qui ne viennent ni de l'extérieur, ni de l'intérieur et que moi seul entend...  
Tant d'agitations organiques qui m'appartiennent intimement et que pourtant nous sommes des millions à partager. Vertiges, étourdissements, sursauts à l'endormissement (myoclonies hypnagogiques), angoisses et anxiétés, acouphènes objectifs, impatiences des jambes, apnées du sommeil, corps flottants du vitré (myodésopsies), acouphènes subjectives... Symptômes de spasmophilie, ou maux anodins du corps vivant... Finalement, c'est celui qui n'en est pas un, dont les causes et les soulagements sont les plus élémentaires, qui me pose le plus de problèmes, même si y mettre fin est à portée de main...
Ces mots pour dire qu'il vaut mieux rire de nos maux... 

1 commentaire:

  1. Celui là entre dans mon top 10... se rapprochant dangereusement de la 1ère place !!! Je le relirai...comme si c'était la première fois...

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