(journal de mes sensations)

mardi 7 décembre 2010

Naturellement...

À côté d'une masure en pierre, un grand potager agrémenté de fleurs en été ; un puits ; un épouvantail ; une basse-cour avec des poules pour les œufs et un verger. Un vieux tracteur rouge qui fonctionne et d'anciens outils en bois, dont on ne sait même pas à quoi ils servent, sont remisés dans une grange ou règne une perpétuelle poussière étincelante, suspendue aux rayons de soleil qui transpercent les parois. Ça sent fort le foin sec. 
Adossée à cette resserre, une confortable réserve de bois coupé, pour ne jamais avoir froid, aussi longtemps que dure l’hiver. 
Dans une chambre, une couette édredon remplie de plumes d'oie et quatre gros oreillers sur un énorme matelas nuageux, ornent un sommier en bois foncé aussi haut qu'une table. De chaque côté un chevet avec une lampe, une pile de livres, un ordinateur ; en face une armoire avec des glaces pour se voir. Deux fenêtres donnant sur le verger, un poêle à bois. Les nuits de grand froid, silencieuses de blanc, il faut se lever pour entretenir le feu. Le matin, c'est un soleil levant tout rougeoyant de t'apercevoir nue, qui nous éveillera...
Dans ce lit aussi haut que grand je te ferai l'amour, dans la grange aussi, si tu en as envie... après, en hiver je remettrai du bois pour que tu n’ait pas froid et te serrerai contre moi ; en été, j'ouvrirai grand les fenêtres pour écouter le silence rafraîchissant des nuits étoilées et te serrerai contre moi. 
Le matin on recommencera, si tu en as envie... ou bien, je te ferai du Thé, quoi qu'il se passe je te ferai du Thé...
Une grande baignoire sur pied siégera au milieu d'une pièce avec une fenêtre. Une échelle posée contre le mur servira pour faire sécher des serviettes, blanches immaculées. 
Le sol sera fait de grandes pierres de bourgogne rectangulaires et pas régulières. Dans chaque pièce, une grande cheminée. Pour le reste, quelques meubles en bois brut, une grande table avec deux bancs, d'énormes bols pour le café ou le thé. Un fourneau de cuisine, un vieux four à bois pour faire du pain et des pizzas, comme à Capri... Une grande armoire à ustensiles. De beaux torchons, un panier à salade grillagé, un pot à lait émaillé, et au bout du chemin qui fuit vers l'horizon, une ferme, pour le lait.  
Nous ferons du pain, des omelettes aux herbes, aux pommes de terre, des quiches, des tartes et des merveilles...
Il y aura de grands peupliers pour ce chant de feuilles qui a bercé mon enfance, au moindre souffle de vent. Ou de vieux oliviers habités de cigales, si c'est en Provence... 
L'été y sera toujours chaud, mais la maison restera fraîche, le jardin sera envahi de grandes fleurs sauvages de lavandes et d'abeilles...
Que les chiens ne montent pas dans le lit sera notre seul sujet de dispute...
On prendra soin l'un de l'autre... Surtout moi de toi !
D'autres vivront ici ou nous rendrons visite, chacun se sentira toujours chez soi, il y aura du cœur...
C'est une sensation tellement naturelle...

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