(journal de mes sensations)

mercredi 1 décembre 2010

Incapable de renoncer à... elle !

Tant de difficultés à m'endormir chaque soir et toujours cette envie de pleurer au milieu des rues ! Est-ce de me sentir tellement humilié que je ne peux m'empêcher de me diluer ? Est-ce de constater mon incapacité à répondre à ces interrogations qui m'obsèdent chaque jour d'avantage ? Est-ce de comprendre que je suis en train de disparaître pour n'avoir su me compromettre ?
Et cette fatigue neurasthénique, cet abattement mélancolique, plus invalidant que la fainéantise ? Je n'avais pas de passé, ne me voyais pas d'avenir, jusqu'à ces dernières années, qui maintenant me rongent, m'isolent de tout, de tous ! Je n'ai de force et de courage que pour me battre contre mes jours de haine. Quant à mes jours d'espoir, je fonds en larmes d'avoir failli la veille... Tantôt mon propre ennemi, tantôt mon seul allié, je me massacre. Tout comme je me sépare petit à petit de ce que je possède, je me sépare de ceux que j'aime. Les uns après les autres j'abandonne aussi ces petits gestes ordinaires et quotidiens, pourtant essentiels.
Certes, je portais en moi une faille... c'est aujourd'hui un gouffre abyssal ! Qu'ai-je donc dans les veines, qu'ai-je donc dans la tête, sinon une nuit d'encre noire et froide ?
Je dois reconnaître, bien qu'habitué à tous les renoncements, je suis incapable de renoncer à... elle !
Peut-être parce qu'elle me rendait capable de créer quelque chose qui n'exigeait pas le “je” !

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