(journal de mes sensations)

lundi 27 décembre 2010

Humour et dérision

Ayant constaté non sans désarroi que mon corps s'était accordé quelques rondeurs depuis quelques mois, je prie la décision de me reprendre en mains, mains avec un s puisque dans ce cas et bien qu'il s'agisse de moi, pour ceux qui me connaissent plus en détail, il en faut bien deux ! Reprendre la course étant la chose la plus simple à mettre en œuvre, ce matin semblait le meilleur moment pour commencer.
Me levant, impossible de ne pas constater qu'un désir prononcé semblait ne pas vouloir se calmer et qu'au regard de la tenue appropriée à mon activité programmée, la première difficulté nécessité une évidente force de caractère de manière à éviter toutes éventuelles explications fortes embarrassantes à une marré-chaussée pensant avoir saisi en ma personne un satyre près à sévir... Après un rapide message à la cause de mon émoi matinal, émoi persistant et déconcentrant me faisant d'ailleurs commettre deux erreurs en une phrase. Un peu d'eau glacée, la tenue enfilée, une photo pour avérer l'instant, portant sur moi, mon téléphone, une pièce d'identité, un billet de cinq euros, j'ouvris ma porte en route pour l'effort, en route pour le bois. Une première étape effectuée en vélo, mit à ma connaissance que le collant dont je m'étais affublé, avait, sans doute par la gourmande perfidie d'une famille de mites, un trou juste entre les jambes, de la taille d'une pièce de 10 cents, ne laissant, fort heureusement, rien apparaître de l'objet de ma virilité mais laissant entrer à l'inverse un vent glacé !
Arrivé au bois avec l'impression d'avoir une barre (le mot bûche bien que plus approprié en ces fêtes de fin d'année m’emmenait sur le terrain glissant de la vanité déguisée ou pas...) glacée entre les jambes, je me mis à faire ce qui au regard de ma tenue semblait être le moins ridicule. 
Quelques minutes suffirent pour que je comprenne qu'il eut été préférable de venir, habillé en patineuse. Le sol était verglacé, l'image d'un lac gelé sur lequel évoluent des patineurs les deux mains dans le dos sautait à l'esprit. Je m'en tins donc à deux tours, ceux de la petite île, compris, et repris le chemin du retour, cette fois en courant, afin de ne point exposer à nouveau mes précieuses délicatesses, que d'ailleurs je ne sentais plus. 
50 minutes plus tard je pénétrais mon doux foyer, constatais qu'une réponse d'encouragement à mon mail était arrivée... Me déshabillant, je m'apercevais, non sans effroi, que la fière expression de mon désir matinal avait pris un tout autre aspect, tout recroquevillé à cause du vent glacé, l'ensemble ayant perdu au minimum la moitié de son volume habituel et la totalité de l'appellation "virilité" ! Cependant, je ressentais mon corps s'éveiller reprendre du souffle et la satisfaction de l'effort accompli. 
Conclusion, même au risque de perdre un peu d'honneur "mâle placé", les bienfaits déjà ressentis, laissent présager de nouveaux et beaux exploits...   

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