(journal de mes sensations)

jeudi 3 février 2011

Sensible aux ondes

Je ne sais plus qui a dit : aimer une femme c'est aimer une seule fois ? Peut-être moi, tant cela me correspond, tant je suis d'une fidélité extraordinaire. C'est sans doute cela que d'avoir charge d'amour.
Je me surprends de temps en temps à regarder d'autres femmes et, à ne leur voir qu'un seul et unique visage, qu'une seule et même allure... Blondes, brunes ou rousses, elles ne sont toutes, qu'une ! Elles n'ont qu'un seul regard, et je leur en sais gré de m'offrir ainsi l'image de celle que j'aime, partout, ou mon regard s'égare. Son absence a sur moi cet étrange pouvoir de me déposséder de ma propre présence et, rien plus que ces vers d'Eluard, n'expriment aussi bien l'état de mon âme :  
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin 
Je te cherche par-delà l'attente 
Par-delà moi-même 
Et je ne sais plus tant je t'aime 
Lequel de nous deux est absent.
Mon énergie me vient de mes mains, et je n'en fais le plein que lorsque je les pose sur ses hanches. Approcher sa peau, c'est être au bord de naître, la toucher, c'est exister. En attendant je vis en silence et me promène dans mes rêves, attentif à éviter ces tourments de mécréant qui parfois m'assaillent dans ma fragilité durant mon sommeil... Alors, par-delà cette distance qui crée l'absence, ses mon chéri et ses je t'aime aussi, prononcés de ses lèvres, de sa bouche et que les miracles de la science humaine portent jusqu'à mes oreilles, me sont aussi précieux que les battements lents de mon coeur. Elle m'envoie, avec ses mots, de l'énergie par les ondes, de la vie par correspondance... Puissent les miens, écrits, tenir au chaud son âme et faire apparaître, dans ses songes, mon regard qui veille sur elle...

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