(journal de mes sensations)

mardi 22 février 2011

Poche d'air...

Ce matin, tard, pas habillé, pas lavé, en vrac, je suis sorti acheter du pain pour mon petit-déjeuner. Voilà déjà deux nuits, incertaines, tourmentées, moralement éprouvantes... Habituellement je sors courir, mais aujourd'hui, bien que le ciel affiche un bleu tendre, il est un peu tard et je n'ai pas envie de me faire mal. J'ai commencé hier en fin de soirée en annulant mon emploi du temps du jour, j'étais dans un tel état... depuis la mi-janvier, mes acouphènes sont devenus permanents et certains jours ils sont plus assourdissants que jamais, s'y ajoutent des maux de têtes lancinants... Est-ce, de ma part, une sorte de mimétisme pour l'accompagner tout au long de cette attente entre deux temps, entre deux vies ? Tomber à terre pour la femme qu'on aime, se relever indemne et recommencer, tant que c'est à ses pieds...
Donc, en chaussure de ville, pantalon hésitant entre pyjama et tenue de Yoga, pull, un peu d'eau froide sur le visage pour effacer les stigmates de mes combats nocturnes, une gorgée de thé et me voilà dans les rues de Paris, ensoleillé, avec tout à coup, l'envie de danser, de tourner, d'aller la chercher. Un avant goût du printemps à venir, comme une bonne nouvelle !
Deux jours, enfermé, le front lourd, le froid jusque dans le regard et, soudain, des gens qui me regardent. Je ne peux pas dire que je vais mieux, mais je respire, c'est une poche d'air. 
Je sais pourquoi chaque samedi-dimanche, c'est la même rengaine, avec en plus ce maudit lundi pour, j'imagine, se remettre ! Mais tout, ici, ne peut être dit...
Rentrant avec mon pain frais, et ayant saisi des regards qui tendent à me laisser penser que le processus d'évanescence s'inverse... l'envie d'écrire me reprend, l'envie de la saisir fort, elle, ne m'a jamais quittée, mais parfois, insidieusement, cette envie pour avant tout offrir, soutenir, devient besoin, besoin pour survivre, me rassurer... Il faut un juste équilibre, j'en suis conscient, mais pour le moment c'est à moi d'assumer et, de rester léger, en toutes circonstances...
N'y a t-il pas dehors, un soleil annonciateur ? Bien sûr il y aura encore de nombreux jours sombres et gris chagrins, mais la roue tourne...
Ce blog m'est, petit à petit, devenu essentiel, à la fois quête et offrande, c'est un radeau que je voudrais voilier racé et élégant... Comment est-il perçu par ceux qui s'y attardent ? Je constate le nombre d'accès et m'étonne de l'intérêt suscité par ces mots, tellement personnels, puisse-t-il être dû à leur caractère sincère, amoureux... Parmi les lecteurs je connais, intimement, la plus assidue, celle sans qui, ces mots n'auraient pas de sens. Mais qui sont les autres et, quelles sont leurs motivations ?
Encore un peu pris dans la glace, un sifflement persistant comme une fuite de pression et ce mal de tête... je vais me glisser dans un bain chaud, rêver d'un bassin qui craque... en attendant d'être réchauffé par mon étoile, bientôt nova ! Le soleil, où que ce soit, sera toujours tellement plus pâle. 

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