(journal de mes sensations)

jeudi 10 février 2011

Intuition profonde

C'est un peu comme la poussière, qui, dans une maison délaissée, se dépose en une fine couche uniformément étalée, même sous le lit. Ou, comme l'air qui prend cette odeur de renfermé, des pièces trop longtemps condamnées. Chaque jour, je m’emploie à faire le ménage, j'époussette, j'aspire, j'aère... chaque jour elle se dépose à nouveau, il se confine un peu plus... Et je sais que seule sa présence régénérera l'air, l'oxygénera, aura l'effet d'un grand courant d'air, toutes portes et fenêtres grandes ouvertes, chassant toute cette poussière.
C'est une étonnante sensation que celle du manque. J'imagine qu'elle est différente pour chacun de nous, qu'elle est en rapport avec notre vécu et proportionnelle à notre attachement et donc à nos sentiments. Cependant, l'expression des sentiments n'est pas toujours représentative de leur nature profonde, chacun y va de son originalité, et elle peut aussi prendre des aspects différents selon la personne à qui elle s'adresse...
Pour ma part je suis d'un naturel assez peu expressif ! À lire ce blog, vous vous dites, il délire ! Je vous assure que non, jusqu'à Elle, j'étais plutôt minimaliste quant à l'expression de mes sentiments. Comme quoi, une rencontre peut tout changer...
Qu'est-ce qui fait que je ressente un tel besoin, incontrôlable, d'extérioriser ainsi mes émotions la concernant ? Qu'est-ce qui, chez elle, m'inspire autant à être différent, au point, qu'en plus de lui manifester ardemment ma passion, ce qui est la moindre des choses, je l'expose ici sans un soupçon de honte ? Et pourquoi tant souffrir d'une absence que l'on sait passagère ?
Concernant la dernière question, mon ego y est, en partie, pour beaucoup... mais, pas seulement... passons ! Je suis conscient de la situation et j'ai compris que c'est une nécessité d'être plus léger, de laisser un peu les choses arriver, d'être moins, dans la tête... Nécessité autant pour elle, que pour moi. Je suis en route, le Chemin est difficile et, il m'arrive encore de faillir. Pour en finir avec ce sujet, j'aimerais me débarrasser de ce sentiment, cette impression de parfois ne pas vraiment compter comme je le souhaiterais...
Les deux premières questions m'inspirent à de bien plus belles envolées. Il y a, je le crois, une vraie attirance mutuelle. J'imagine que je lui apporte quelque chose... d'immatériel... Sa présence transcende mes qualités humaines, en plus d'avoir envie d'elle, elle me donne envie de faire, de réaliser quelque chose de pas ordinaire. Dès que je l'approche, j'ai une conviction extraordinaire que nous avons quelque chose à faire ensemble, qu'il faut être persévérant. Une forte intuition, profonde, pas une de ces petites intuitions dues à mon attachement viscéral... Pas un rêve non plus, je connais trop bien ce que c'est que le rêve. Autre chose, de suffisamment puissant pour que malgré notre fragilité, notre sensibilité à fleur de peau, nous soyons encore là, tous les deux, dans une relation singulière où se mêlent, le désir et la tendresse, des attentes et des espoirs, des déchirures, des interrogations, des frustrations et des satisfactions. Une puissante envie d'être vivant, d'exister, de se réaliser. De s'entre-aider, de s'encourager.
Comprenant que j'ai là, l'intuition puissante d'une association rare et mutuellement enrichissante, j'ai tendance à la précipitation, et donc au stress... Alors qu'il faudrait que je laisse faire...
Quant à la vision que j'ai d'elle, c'est là, ma plus belle inspiration, ma plus belle émotion... Il y a en elle, une féminité puissante et sensuelle qui me touche en plein coeur, et pas seulement...

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