(journal de mes sensations)

samedi 20 octobre 2012

samedi... rien !

Je sais, je rabâche. Mais une fois de plus j'ai passé une sale nuit. Pas de rêve troublant, seulement un mauvais sommeil, et cette sensation métallique dans la tête au réveil. Mon genou me fait, certes, moins souffrir, mais son état m'empêche de courir et même de faire mes ballades à pied jusque dans le cœur de Paris. Pour une fois que je suis de repos le week-end, je ne peux pas en profiter. Peut-être vais-je tout de même essayer de pousser jusque Aligre, en fin de matinée.
Il fait gris, et je me sens à l'image du temps, si je veux espérer trouver un peu de lumière, il faut que je sorte, personne ne m'en apportera... je crois que je l'ai bien compris. Bien que... hier, avant de me coucher... mais, par superstition n'en parlons pas... certaines choses sont à l'image de ces grandes marées dont les flots lumineux soudainement se retirent ne laissant qu'un chaos de vase et de roches sombres et nauséabondes ; avant de resurgir, en une mer scintillante de mille lumières... Va et vient irrégulier qui fait craindre qu'un jour égarée, elle ne revienne jamais plus... combler cette baie. À croire que tout ce à quoi je tiens s'avère aussi fragile qu'éphémère.
À propos d'hier, cette jolie voisine, me convie par sms à prendre un verre à l'Inédit (le café en face de chez moi) pour fêter le fait qu'elle vient de retrouver un emploi, à peine un mois après avoir lâché le précédent. Champagne s'il vous plaît ! Je vais faire le benêt, pour ne pas changer : c'était vraiment sympathique de sa part de vouloir fêter cela avec moi... Mais, je suis rentré chez moi pendant qu'elle sortait pour la soirée... C'est ainsi, je suis un con ou, je ne suis pas encore prêt. Le serai-je à nouveau un jour ? Disons que, j'ai d'autres chats à fouetter, pas tout à fait, tout réglé...
Ces aléas ne retirent rien à cet état apaisé que j'évoquais avant-hier, c'est simplement que ce qui, il y a quelques mois encore me désespérait infiniment, ne me procure plus, aujourd'hui, qu'une immense peine. Désormais, je garde espoir, même s'il m'arrive d'être triste. Qui ne l'est jamais ? Le fait d'avoir progressé, de relativiser et d'appréhender mes difficultés, mes incapacités, avec plus d'indulgence, n'en supprime pas les causes... Elles ne m'éprouvent pas moins, c'est juste qu'elles m'atteignent un peu moins.
Écrivant cela, j'entends que dehors il tombe des cordes. Un coup d'œil sur la météo de la journée et ce projet de marcher, doucement, jusque Aligre, perd de son intérêt ! Avec un temps pareil, tout le monde aura les yeux baissés et sera pressé, comment dénicher un peu de lumière ?
Un appel... un ami, fidèle aux fins de semaine... Il me reste une petite heure pour me préparer. J'ai appris qu'il ne fallait pas toujours refuser les propositions d'amis... Excepté, bien entendu, si vous craignez que cela ne vous place dans une position intenable, vous obligeant à ne plus être vous-même, à devoir contenir votre spontanéité, vos élans... devenant du coup, embarrassant. 

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