Deux nuits d'un sommeil tant attendu. Il y eut d'abord l'envie de me coucher, de m'abandonner sachant que je n'aurais pas à me lever le lendemain. Puis, au réveil, l'envie de traîner, de m'endormir à nouveau, de m'étendre de tous mes membres... Et enfin, l'envie de me lever, doucement.
Il y eut des rêves, je ne me souviens que d'une rencontre, dans un train... d'un sourire rouge aux lèvres et d'une telle évidence... Ensuite d'une fuite ou d'une poursuite ? L'un derrière l'autre, à chercher une pause... Derrière un épais rideaux, deux places assises sur une large banquette de velours bleu... À l'abri des regards, un long instant à se regarder... avant de se dire que la seule absurdité serait de ne pas oser, de ne pas enfreindre...
Et puis, profondément, ce sentiment qu'enfin veiller sur soi ne sert plus à rien, l'autre en prend soin ; qu'enfin s'aimer soi n'est plus utile, l'autre s'en charge...
Deux nuits qui pourtant n'ont pas suffit à me reposer. Un rêve qui n'exprime rien d'autre qu'une attente, un désir. Mais quand même, deux nuits, un rêve, comme deux souffles, une trêve.
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