(journal de mes sensations)

mardi 16 octobre 2012

Cette envie qui resurgit.

La douleur est beaucoup moins vive... Encore deux ou trois jours de repos et je pourrai à nouveau courir. Qu'est-ce que cette envie d'y aller, peut m'enchanter ! J'avais perdu cette sensation, ce besoin autant physique que mental, de sortir courir. Il a suffi d'une course, d'un objectif atteint, pour que cela revienne. Je sens mes jambes fébriles du besoin de s'exprimer, et ça me plaît.
Abattu... Il m'en a fallu du temps pour me relever et m’épousseter. Je ne suis plus tout à fait droit, ni d’aspect très propret, mais comment le rester dans sa vie, et l'est-on seulement une fois ? Bien sûr, je peux prétexter qu'il y avait trop de fronts ; il a fallu mener tant de batailles... Bien que certaines fussent gagnées, il n'en a suffi que d'une, sans doute trop essentielle à mon cœur, de perdue pour que je m'étale, je m'écrase.
Courir, fut l'une des toutes premières victoires de ma nouvelle vie. Un challenge contre moi-même, parce que rien ne me prédisposait à cela... C'est devenu le symbole de ma capacité à changer, à évoluer...
Il ne suffit pas de courir, il faut réussir à ce que l'envie de courir aille de soi, qu'elle ne soit plus qu'une de ces caractéristiques qui nous singularisent. Qu'importe d'être ou non talentueux ; pour moi, c'est un peu comme écrire. Courir et écrire, même bancale, même de travers... mais réussir à partir d'un point, d'un mot ou d'un sentiment, à atteindre un objectif, à s'atteindre en quelque sorte !
Quoi qu'il en soit, toutes ces épreuves ; tous ces échecs ; tous ces embrasements, ces joies, ces peines... Tout cela m'a rendu, terriblement plus sensible que je pouvais l'être, mais tellement plus fort. Pas de cette force de résistance, non, tous les murs finissent par s'effondrer. Mais de celle d'accepter... ce qui ne peut être changé... de n'être que celui que je suis... de lâcher prise. Il est plus facile de se changer soi, plutôt que d'essayer de changer les autres. Ne s'en prendre qu'à soi et surtout, se pardonner. Accepter de souffrir, plus encore si c'est pour une belle et élégante cause, connue... ou à découvrir. Accepter d'être traversé, par les autres, par les évènements... comme peut l'être un rideau d'eau.
D'avoir à nouveau envie de courir, d'être à nouveau disposé à souffrir, et peut-être même, au plaisir... Voilà sans doute les signes précurseurs d'une nouvelle étape. 

2 commentaires:

  1. C'est par hasard que j'ai découvert votre blog. Il émane de vos textes des sensations à la fois si douces et si poignantes. J'aime beaucoup ce que je ressens en vous lisant. :)

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour ce beau compliment...
    Ce magnifique encouragement !

    RépondreSupprimer