(journal de mes sensations)

jeudi 19 avril 2012

Paradis perdus

Bon, aujourd'hui, revenons à mon mouton. Pas que je sois particulièrement intéressant, mais je reste le seul sujet que j'ai, presque, en permanence sous la main ! Je dis, presque, parce qu'il m'arrive des absences, le sommeil, mes siestes comateuses et parfois quelques verres (toujours du bon, il faut se soigner tout de même et jamais seul, c'est une règle)...
Inutile de revenir sur le fait que je n'arrive pas à retrouver une régularité à courir. C'est dans la tête et dans le temps, bien qu'aujourd'hui j'aurai dû... Je vais aller faire ma balade habituelle, voir quelle tête ont les gens dehors... me chauffer les jambes...
Je me sens incertain, comme le temps. Le passé ne me lâche pas... et puis après l'euphorie (il faut bien le dire) de ces derniers jours, je ne sais pas si j'appréhende ou pas de me trouver à nouveau avec moi ? Plus jeune, à l'époque où je faisais des conneries, enfin c'est ce qu'on me disait... On appelait ça "la descente", considérant qu'on ne pouvait que monter pour accéder à ces paradis artificiels ! Et qu'en bas se trouvait, forcément, l'enfer. Eh bien, cette "descente", était toujours redoutable, déprimante... Ce sont toujours les passages qui coûtent, n'est-ce pas ?
L'autre jour, je discutais avec un ami de retour du Japon... Il me disait à quel point les Japonais pouvaient picoler, les femmes autant que les hommes... Comment ne pas constater que c'est bien un point commun aux êtres humains, que de chercher à fuir l'ordinaire... Et cette propension fait l'affaire d'un bon paquet de vendeur de rêve...
Je ne juge pas, j'y trouve, moi aussi, mon compte, je constate. Accro au pinard, à la coke, à un dieu ou à l'orgueil, c'est pas ce qui nous distingue, mais plutôt ce qui nous... lisse.
En attendant, moi qui ai visité, plusieurs fois, le plus extraordinaire de ces paradis... parfois, je désespère, tant il est facile à perdre et difficile à trouver, et comme le manque, rend alors mon ordinaire amer...
Parfois, je me sens comme habillé pour sortir en enfer !

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