(journal de mes sensations)

mardi 10 avril 2012

Happé par le néant

Éclair de lucidité, soudaine et furtive clairvoyance ? Parfois je suis sidéré de constater à quel point je peux être happé par le... néant. Comme plongé dans un état ou je suis démuni de toute alacrité, tant physique que mentale, sans pour autant être déprimé. 
Ce matin, je me suis levé, me suis préparé un thé, j'ai consulté la météo pour justifier mon envie de ne pas bouger. Après avoir envoyé un, deux textos, j'ai pris mon petit-déjeuner, puis je me suis installé pour lire quelques pages de mon livre de chevet, de ma bible..
Tout à coup, poussé par cette envie qui me différencie d'avec le végétal, je suis allé... bref ! 
... Je laisse le temps couler, je me désunis, jusqu'à me dissoudre, jusqu'à ne plus être. Je ne suis plus qu'une somme approximative de quelques réflexions plus confuses et furtives, qu'organisées et profondes et, d'une très légère (à mon sens) odeur musquée, sans doute consécutive au fait de ne m'être pas encore lavé.
Je pourrais, je devrais même prendre peur de cet état, et bien pas du tout, je me contente de me lever pour me refaire du thé, attendant en toute inconscience et sans aucune impatience, de tranquillement me réincarner. 
Écrivant cela, je me dis que je dois être un disciple du Bouddha, mais, à mon insu ! Ou peut-être est-ce dû à cette sensation d'avoir accumulé tant de fatigue, que ne sachant plus où la placer, je finis expulsé ?
Il faut que j'y retourne, c'est à cause du thé ! Heureusement que ces impératifs qui réglementent le corps me rappellent régulièrement à l'ordre...
J'en profiterai pour aller me laver et me préparer quelque chose à déjeuner. Mince ! Déjà !?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire