(journal de mes sensations)

vendredi 6 avril 2012

Ce silence... habité !

Deux jours passés à écouter le silence. Plus exactement à ne plus entendre ce brouhaha permanent de la ville, de la rue, du travail, de l'immeuble dans lequel je vis. 
Réveillé par le roucoulement d'un couple de colombes, j'attends en m'étirant, que sonne l’Angélus pour me lever. Tout au long de la journée l'église du village égrainera les heures pour nous rappeler que le temps passe.
Tout autour, en permanence, le calme de la vie quand elle se contente de chuchoter... Les chants d'oiseaux, le craillement de quelques corneilles, le caquètement des poules de la ferme voisine et, surtout en ce début de printemps, le bourdonnement des insectes.
Quel calme reposant ! 
Parfois un marteau cogne quelques clous, une scie prépare un peu de bois. Un chien abois... 
Voilà tout ! 
À vingt-deux heures les quelques lampadaires du bourg s'éteignent, et si le ciel est clair, la féerie des planètes et des étoiles commence. Je promène le chien un quart d'heure. La nuit encore fraîche à cette saison, donne à l'air une limpidité extraordinaire et, exacerbe les odeurs, ça sent bon le feu de bois.
C'est toujours difficile de ne pas confondre cette chouette, toute proche, qui ulule, avec ce renard qui glapit dans le lointain... Ma seule réflexion n'est qu'à ce présent. Tout ici fait que l'on ne vit que l'instant immédiat.
Avant de me coucher, j'entrouvre la fenêtre pour profiter de ce silence... habité !

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