(journal de mes sensations)

dimanche 13 octobre 2013

Quel étonnement !

Dernière matinée avant un repos mérité...
Cette solitude me facilite l'ascèse et c'est heureux parce que ces matins commencent trop tôt et les abus contribuent à un plus grand épuisement... Par contre, c'est moins drôle !
Avec ce froid subit, j'ai pris l'habitude de ne pas traîner le soir... Une soupe miso — je ne sais pas pourquoi, mais il y a quelque chose de réconfortant dans cette soupe Japonaise —, quelques crudités et, après ma toilette, je me glisse douillettement sous la couette avec un bon bouquin...
Durant quelques minutes, je profite en m'étirant langoureusement, les yeux fermés, de ce frissonnement d'aise qui alors me saisit. Frissonnement d'autant plus intense — en rien égal cependant, à celui que je ressentais lorsqu’à mes côtés, se trouvait, nu, détendu et s'étirant tendrement, un être très aimé... — que dehors, les commerçants n'étant pas encore fermés, l'agitation de la rue monte jusqu'à moi, conférant à ma situation un peu plus de plaisir... Et après quelques pages d'une plaisante lecture, c'est apaisé, que je m'endors...
J'ai toujours entendu dire que les heures de sommeil avant minuit comptent double.
Bon, cela ne fonctionne pas à tous les coups... parfois, l'anxiété l'emporte... mais cette semaine, sans l'aide d'aucun expédient de quelques sortes que ce soit, j'ai réussi à ne pas me laisser emporter par mes inquiétudes.
Peut-être me suis-je convaincu que, finalement, les faits sont ce qu'ils sont... et qu'il me faut bien accepter ma faillite à faire changer d'attitude ces personnes qui, vraisemblablement, ne souhaitent pas être en ma compagnie... D'avoir essayé — c'est une litote... et, certes, on n'en fait jamais assez — me réconforte un peu. Moi qui, maladivement, me sens toujours un peu coupable, forcément responsable... je prends, contre toute attente, un peu de distance... J'en suis infiniment malheureux — ciel ! comme là aussi, c'est une litote... — mais sincèrement, j'ai fait du mieux que je pouvais, avec, toujours en tête, la nécessité d'une délicatesse, d'une élégance... celle de n'exercer aucune pression sur l'autre, de le laisser libre de choisir de m'écouter, de me lire... ou de m'ignorer.
Je crois pouvoir dire que je n'ai pas de regret quant à mon comportement tout au long de ces dernières années.
Et, à ma grande surprise, de constater cet état aussi librement... et plus particulièrement, de l'accepter... me laisse ouvert à tout ce qui pourrait se présenter ! Moi qui penser, qu'accepter revenait à en finir définitivement, à rejeter, effacer une aberration de ma mémoire, de mes espoirs... 
Quel étonnement !
... Let's Go Out Tonight...

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