(journal de mes sensations)

mardi 8 octobre 2013

Connections dénaturées...

Aucune envie de me lever ce matin. Réveillé à sept heures trente, je traînais de demi-heure en demi-heure qui, une fois passée, paraissait n'avoir duré qu'une minute ou deux. J'étais pourtant décidé à sortir courir, mais quelque chose d'infime me manquait, l'éclat qui précède l'impulsion... À neuf heures trente, il était trop tard pour y aller, je devais retrouver L dans le quartier vers midi. Si je n'avais pas eu ce rendez-vous, je serais sans doute resté couché toute la journée.
La rejoindre puis l'emmener déjeuner à Bercy, à pied et enfin revenir chez moi m'a vidé du peu de volonté dont je disposais... Quand bien même cette entrevue m'avait procurée le plus grand plaisir... Une fois rentré, je pensais éviter de perdre mon temps en lisant, mais j'étais incapable de lire sans perdre le fil, je me suis donc couché. J'ai somnolé entre rêve et réalité, une bonne heure. Je me sentais tellement las... comme anéanti, au point que l'idée même de me redresser, m'y faisait renoncer. Je restais là allongé, bras et jambes en croix, à regarder le plafond. À n'être rien... 
Étrangement, j'avais la conviction que mon corps disposait des ressources nécessaires pour mener une activité normale, c'était mon esprit qui se refusait à tout compromis. Quelque chose se passait dans ma tête qui engluait mon corps sur mon lit. Je n'éprouvais le besoin de rien, aucune envie ; j'avais la sensation d'être prisonnier d'un corps soudainement devenu flasque, que je n'arrivait pas plus à tendre qu'à bouger.
J'avais pourtant conscience que l'effort mental à produire était des plus facile... Une petite impulsion et tout repartirait... J'étais persuadé de pouvoir même aller courir... Mais quelque chose me soufflait : à quoi bon... Et ces trois mots suffisaient à m'en rendre incapable.
Je ne suis pas malade, ni particulièrement affaibli. C'est juste que déconnecté de mon âme, mon esprit, habituellement subordonné à celle-ci, ne sait plus quoi penser, quoi faire...
Tous ces derniers événements et non-événements ont, j'imagine, fini par dénaturer, vicier ou corrompre toutes ces connexions qui unissent mon corps, mon esprit et mon âme...
Mais tout va bien... je ne suis pas inquiet pour demain, je sais que je réussirai à me lever, puisqu'il me faudra aller travailler.

2 commentaires:

  1. Les effets de la brume du week-end?!
    :)

    Vos à quoi bon de ces derniers temps me mettent L'Aquoiboniste en tête!

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  2. Il y a de ça... Mais promis, dès que possible je passe au "tant qu'à faire".

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