(journal de mes sensations)

mercredi 2 octobre 2013

Le trouble de Phèdre...

D'humeur lunatique aujourd'hui. Je passe, au gré de mes pensées, d'une sorte de béatitude contemplative à une colère contenue...
Aucune amélioration de mon ordinaire, même infime, à révéler. Mis à part dans le cadre de mon travail et au cours de ce week-end à la campagne, je n'ai vu, ni parlé à personne depuis début septembre... Force m'est de constater que ma vie sociale est une catastrophe... Et plutôt que de me dire qu'il est temps de faire des efforts, pour m'en construire une nouvelle et faire des rencontres... je pense : à quoi bon ! Et argumente en avançant d'une part, mon peu de patience et d'autre part, l'aversion récente que j'ai pour les mièvreries de la séduction, tout ce boniment sur qui l'on est, ce que l'on fait et ce à quoi l'on aspire... Je ne trouve rien dont je puisse me vanter... et par expérience, considère avec suspicion ce dont les autres se vantent...
Écrire ici me rend de moins en moins causant, je ne me sens rien d'autre à dire que ce que j'y note, si ce ne sont peut-être mes soudaines colères ; ce que je me suis interdit de faire, sur l'instant...
La colère n'est ni bonne à dire ni bonne à écrire ! Excepté pour celui qui la porte. Pour l'avoir avouée ici, une fois amoindrie et en l'arrangeant par soucis de blesser le moins possible... je reconnais m'en être sur le coup comme senti soulagé... mais en avoir ensuite eu des remords.
J'attends donc qu'elle s'éteigne... pour un jour, peut-être, dénoncer ici, ou bien ailleurs, tout ce qui m'a si mal disposé ces dernières années... Voilà ! je m'emporte... c'est sans doute qu'il y a beaucoup à dire sur les raisons de mon mal et que c'est là, un aveu difficile et douloureux. Quelque chose qui parfois m'envahit jusqu'à me mettre dans cet état de langueur morbide... À l'image de Phèdre :
Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent !
Quelle importune main, en formant tous ces nœuds,
A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux ?
Tout m'afflige et me nuit, et conspire à me nuire.

Acte I Scène III de Phèdre. Racine.

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