(journal de mes sensations)

vendredi 18 octobre 2013

Amer automne.

C'était aux alentours des derniers jours du mois de juillet... J'avais pensé qu'enfin j'y étais arrivé... pardon, c'est prétentieux de dire cela de cette façon là : "qu'enfin c'était arrivé..." est plus juste, il fallait bien être deux... Et les jours qui suivirent ne m'éloignèrent pas de cette idée... Il y eut même, de douce voix une promesse, certes pas aussi formelle que ça, disons une évidence annoncée...
Août fut long... Septembre si patient, de ma considération évidemment... Comme octobre semble amer ! Je ne m'y attendais pas.
C'est ma nature, je crois, dur comme fer, que les autres sont comme moi. Alors je me précède, comme ces gamins heureux d'un rien, qui courent en hurlant au ciel leur joie tout en priant pour être à la hauteur... tout en tirant des plans sur la comète...
Et forcément, ils prennent leur plus grande gamelle... payant en sus, pour la chute, d'une bonne part d'amour propre...
Certainement que cela ne suffisait pas... Ce que je pensais, par ailleurs, stabilisé et équilibré, devait à nouveau sombrer dans sa folie persécutrice... Certes, ce coup-là je le présentais un peu, la chose étant moins cachée, la nature moins trompeuse de ce côté-là... Mais je péchais de confiance...
Et ce fut trop à la fois...
Amer automne, tout de même...
J'ai beau m’intéresser à essayer de comprendre ces choses caractérielles qui font que certains plus que d'autres perdent pied... je n'y arrive pas, j'ai le sentiment que c'est toujours moi qui en fais les frais... Ce n'est pas intentionnel me dira-t-on... Pour qui me prend-on ? Suis-je donc à ce point insignifiant ? Peut-être que je n'offre pas ce qui est important ?
Cette fois-ci, je me sens sonné... atteint plus profondément que jamais... une défense a cédé, un point névralgique a été touché... Chaos debout, déconnecté...
Je me sens soudain vulnérable, comme jamais je l'ai été... Mon psychisme jusqu'alors toujours sorti intact des tempêtes semble ne plus être aussi solide, aussi intègre... Il vacille.
C'est à croire qu'il plaît à la vie de briser les rêves de ceux qui l'élève au plus haut, tandis qu'elle câline ceux qui l'assujettissent. Que c'est bien là la nature humaine.
Bon ! Et bien quoi ? C'est entendu, ça ne passe pas... ça me reste sur le cœur... Mais il va bien falloir faire avec... Attendre voir, comme disent les vieux. Le plus difficile en fait, c'est de rester confiant, de croire encore...

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