(journal de mes sensations)

mercredi 9 octobre 2013

De l'importance de nommer...

Flûte ! Voilà qu'il pleut. J'étais pourtant bien décidé à aller courir, une fois rentré. Mon enthousiasme ne va pas jusqu'à courir sous la pluie à Paris. À ma campagne, passe encore, c'est même agréable s'il ne fait pas trop froid. Mais ici dans cette pollution, sans parler de la saleté des trottoirs et de la boue autour du lac... pas question ! De plus, le dernier "Vingt kilomètres de Paris" m'a laissé un cuisant souvenir, huit mois durant...
Arrivé chez moi, environ vingt-cinq kilomètres plus au sud, je constatais qu'il ne pleuvait pas... encore. Sans plus attendre, je me suis changé et y suis allé. Vingt minutes plus tard, un peu de bruine, puis soudain une bonne averse, j'étais trempé. Au point d'écourté ma sortie pour ne pas prendre froid. Je suis rentré dégoulinant, mais tout de même satisfait.
En fait, cela ne s'est pas joué uniquement grâce à ma volonté, j'avais en tête toute autre chose, apparue sans que je m'en rende compte, comme une terrible évidence. Je pensais à toute cette affection qui m'avait été offerte... à quel point elle n'avait en fait été qu'illusion... toute cette affection que j'avais prise pour réelle... Bien sûr, ce n'est pas une révélation inattendue, j'ai toujours eu cette intuition... une fois en dehors du feu de l'action... mais je ne tenais pas à la prendre en considération et était donc incapable de la nommer avec les mots qui convenaient, ou m'y refusais. Il faut dire que j'allais même jusqu'à, non pas nier mais rejeter, effacer de ma conscience de flagrantes évidences...
Tout cela, je le savais déjà... mais c'est de tout à coup le nommer qui m'a bousculé... illusion d'affection... Un placebo, alors que chez moi, la carence était, est bien réelle et évidente... 
... J'avais besoin de me faire un peu mal physiquement pour me tranquilliser.

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