(journal de mes sensations)

dimanche 25 août 2013

Traces...

Hier, manquant d'entrain à faire quoi que ce soit, j'allume la télé... Une émission que j'aime bien, passe... la première image que je vois, un lac bleu gris, minéral, lisse sans une ride et tranquille ; s'y reflètent de gros nuages blancs et tout autour des montagnes, certaines dont les coteaux sont habillés de mélèzes, d'autres nues... Un ponton de vieilles planches délavées, une plage de galets... Je me dis, c'est le Montana ! Le plan revient sur la journaliste qui annonce qu'elle nous embarque pour visiter une région du grand ouest, une région qui fut vendue aux États-Unis par les Français avec la Louisiane. Il y fut découvert des gisements d'Or qui firent sa fortune. Le chef sioux, Sitting Bull y vainquit Custer... C'est le quarante et unième état des États-Unis d'Amérique... la grande majorité de sa population est d'origine norvégienne, allemande, danoise, française et suédoise... C'est le pays des cow-boys... La capitale : Helena.
Et là... comment ne pas penser à elle ?
J'avais vu juste, intuitivement je savais à la première image qu'il s'agissait du Montana.
Et comme un fait exprès, le conté et la ville de Missoula nous furent présentés, Hamilton et Bitterroot Valley... Puis un ranch immense et ses propriétaires, des gens qui vivent modestement, mais heureux sur une terre qu'ils aiment et qui le leur rend bien...
Insensé ! Je voyais ce qu'elle avait peut-être vu, ce qu'elle m'avait parfois raconté, toujours par bribes pour que je ne m’insinue pas trop profondément en elle... Mais dans une autre vie j'ai dû être chamane ou sorcier... j'en ai gardé de surprenantes intuitions et le don de percevoir le monde qui m'entoure de façon holistique... ainsi d'ailleurs que quelques pratiques secrètes comme celle de l'Oaxaca ;-)... Je pouvais reconnaître cette nature comme si j'y avais vécu... Ces vallées sauvages, ces grandes plaines pour le fourrage, ces rivières qui y coulent au milieu... et ces lacs d'eau minérale. Ces montagnes rocheuses, ces forêts ; et ces vaches aux cornes horizontales si nombreuses qu'aucun éleveur n’est capable de dire s'il en possède neuf cents ou mille... Plus que ce qu'elle acceptait de me dire, elle me transmettait ses sensations, ses émotions qu'elle ne pouvait toujours contenir... je les saisissais inconsciemment pour les traduire en paysages, en odeurs, en sons...
Je m'étonne d'être encore aussi profondément touché chaque fois que je tombe sur un indice, une trace d'elle... une de ces choses qui, certainement, la constitue et dont elle ne parle presque jamais... mais que chaque fois, je reconnais...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire