(journal de mes sensations)

vendredi 7 juin 2013

Un peu de réconfort...

Ce soir tard, je pars à la campagne avec J. et V., et peut-être avec D. Nous irons courir au matin dans la forêt, tenter d'y surprendre la féminité des lieux.
Et, la nuit tombée, invoquer les esprits de la forêt... Me connecter à cette terre nourricière, à tout ce qui y naît comme j'y suis né, écouter ce qu'ils ont à me raconter, et glaner auprès de ces chuchoteurs d'éventuelles nouvelles d'une étoile...
Hier soir, un message d'une amie pas vue depuis longtemps... Nous nous retrouvons pour un dîner, pour discuter de synchronicité... Elle s'étonne de ma vie d'ermite, admire ces profondes attaches que je préserve avec certains, certaines, devrais-je dire ; et m'envie cette ténacité et cette justesse dans ma quête d'essentiel... Elle est une des rares personnes qui me comprennent et qui sachent m'écouter... Elle est de celles, que ma présence apaise, elle me remémore notre rencontre, lors de cette période si difficile pour elle, et ma présence absorbant toutes ses tensions et lui procurant un inespéré calme, une inattendue sérénité... Elle me dit que j'ai un don...
Elle me parle de jeunes crosses de fougère qu'on déguste chez elle, de ses stages de méditation... je lui parle d'une étoile qui bien qu'absente illumine mon âme... de ces herbes d'Oaxaca qui me détendent et me connectent à l'Univers... elle me dit qu'elle veut venir chez moi pour que je l'initie...
Elle me raccompagne et me rappelle que je suis toujours le bienvenu pour lui rendre visite et déjeuner à son restaurant...
Maladivement j'avais, une fois encore, cherché à me soustraire à cette sortie qui tout à coup s'imposait... j'ai dû me faire violence et finalement en fût récompensé doublement, par le plaisir de la revoir, et par celui de recevoir sa reconnaissance, comme un encouragement à n'être que moi-même...
Moi qui déteste les départs, mes préparatifs pour partir en week-end à la campagne ont pris des proportions exagérées ces six derniers mois. Il faut dire que ma machine à laver le linge a brûlé l'année dernière.
- Encrassée ! m'a annoncé le réparateur.
C'est pour cette raison qu'elle n'a pas supporté que j'essaye un lavage à haute température suivi d'un séchage (quelle idée aussi). À mon retour, le plafond était maculé de grosses goûtes d'eau, les vitres dégoulinaient, il faisait une chaleur tropicale, mon linge était cuit, mon lit tout humide, mes livres avaient doublé de volume... j'étais catastrophé, mais cela aurait pu être pire. 
Assurant le technicien, qui penché sur le sujet me montrait un immonde cul poilu (exhibitionniste ou gros dégueulasse négligé), que je ne l'utilisais que rarement et que je ne voyais pas comment... 
- De la suie ! Ça pénètre partout cette saloperie... m'interrompit-il ! 
Quelle claque cela avait été ! Jusqu'à me renvoyer dans ce proche passé, ô combien riche en émotions !
Je l'ai gardée... la machine. Et je me promène avec mon linge... ça va bien... mais ça nécessite une organisation différente de mon habituelle insouciance.
Nous rentrerons de ma campagne dimanche après-midi, avec mon linge qui aura séché dehors et qui portera ces parfums de verdure sauvage et abondante.
Et il me restera toute la journée de lundi pour flâner à ma guise dans Paris.

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