(journal de mes sensations)

vendredi 22 mars 2013

"Psychocréatif".

Ça reste difficile à définir. Le pourquoi de ce dilettantisme, la raison de cette déconcentration... Je ne sais dire qu'une chose, ma tête est vide. Autour aussi, je me sens comme au milieu d'un immense terrain vague, où tout ce qui a de la hauteur me semble trop loin... définitivement hors d'atteinte...
Plus de sensations, peu d'émotions et pas assez puissantes. À peine un filet de tristesse... Trop faible pour pouvoir l'exploiter, en tirer quoi que ce soit...
Ce manque de l'autre, en s'estompant doucement, n'active plus autant de significations émotionnelles, ne m'offre plus de défis auxquels faire face ; ne me dispose plus à ces réactions physiologiques presque douloureuses, à ces modifications d'expressions et de comportements. Plus rien sur quoi focaliser à l’extrême mon attention. Mais plus encore, aucun moyen de me sentir ou de me vivre, dans un état différent ou, du moins, sacrément plus intense. Plus rien pour stimuler les circuits de mes neurones... accélérer ma fabrication de dopamine, de sérotonine... décupler la vitesse de ma pensée... L'autre, cette intime désirée, celle qui m'émeut... est mon LSD, mon "psychocréatif"...
Le pire, c'est que de cet engourdissement, je ne m'en sens même pas affecté... Et qu'il faille que ce soit au final ma raison qui m'alerte de cette perte de sens et d'émotions... de ce vide qui me gagne ou m'absorbe.
Une image : une Bernique ! ventousée à un rocher, condamnée à l'immuabilité... jusqu'à se confondre avec son support.
Il me faut une vague ! De celle qui vous arrache, vous emporte... Je préfère, et de loin, souffrir plutôt que de ne rien ressentir. Même ma raison reconnaît que ma nature profonde ne prend de sens que dans l'émotion.  

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