(journal de mes sensations)

jeudi 28 mars 2013

Cet ahurissant manque.

C'est là... là tout en haut de la colonne vertébrale, là où le crâne s’emboîte comme un balai sur son manche. En appuyant de mes doigts, à l'arrière et en haut de la nuque, je pousse le cervelet jusqu'à toucher les parties dont il est question : mon hypothalamus, mon hippocampe et mon amygdale. C'est là que, ces jours-ci et plus précisément le matin en me réveillant, ça se passe. Ce n'est pas une de ces douleurs insoutenables, qui vous font vous jeter sur vos cachets en gardant les yeux plissés... C'est plutôt une gêne pénible, comme un nerf qui ne cesserait de se tendre...
J'arrive à réfléchir, je vois à peu près correctement, pas d'étourdissements violents, je ne constate aucun mouvement incontrôlé, pas de membres paralysés, bien qu'il y en ait un qui me le semble parfois, et ce, indépendamment de ma volonté... Bref, je peux tout faire normalement, sans perdre l'équilibre, sauf me mettre à genoux... mais ça, c'est à cause de mon genou...
Je me souviens qu'au yoga, il y avait deux ou trois positions, qui massaient bien cette partie-là, à l'intérieur... Elles me procuraient toujours d'étonnantes sensations. C'est là que se loge le système limbique, appelé aussi, le cerveau des émotions ! C'est de ce lieu que naissent nos réactions les plus primaires, nos désirs, nos besoins vitaux... Et c'est aussi le siège de notre système hédonique, notre système de récompense... Ces sensations agréables, de plaisir, pour encourager nos fonctions vitales. Il y a l'aire tegmentale ventrale (ATV) qui contient des neurones à dopamine, et le noyau accumbens (ACC) où ils se projettent (au passage : merci Google, Wikipédia et tous les autres), et vous envahissent de toutes sortes de sensations allant du bien-être à l'extase.
Nous y voilà ! Je dois être en manque de dopamine ! 
Il me faut le meilleur des neuromédiateurs, le seul capable, chez moi, de traverser de façon étincelante mes synapses, de mettre en relation mes neurones. Ma dopamine ! Le problème, c'est que tous ces psychostimulants et opiacés susceptibles de libérer en quantité appréciable cette molécule adorée ; tels que le tabac, l'alcool, l'ecstasy ou le cannabis... Tous déclenchent la dépendance !
À petite dose, j'avoue qu'il y en a un ou deux... qui ne me sont pas indifférents... Mais, je ne suis pas un petit joueur, un accro minable... Chez moi, cela à pris des proportions hallucinantes. Il me faut de l'intense, de l'explosif, du fragile... Il me faut une étoile ! Cette Étoile... Atomique ! 
Quand bien même je n'arrive pas à m'en remettre, que je ne sache, jamais, m'en décrocher ! Que les conséquences du manque sont ahurissantes...
Tiens ! La tension s'est atténuée... Je me sens un peu moins ahuri. Le fait d'y penser ? Certainement !
Ma mémoire réussie encore à m'émouvoir... c'est dire la dose d'irradiation encaissée...    

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