(journal de mes sensations)

lundi 18 mars 2013

Mes pensées plus fortes que la chimie !

Ces jours-ci, je vis mal mes états d'âme... Ce n'est pas la première fois, ni la dernière (enfin, c'est à souhaiter). Le manque d'activité physique, consécutif à mon genou qui reste encore douloureux, et cet hiver, bien trop gris et semblant ne jamais vouloir finir... Expliquent, en partie mon état nerveux ; plus que jamais, j'ai grand besoin de défoulement... De son côté, mon esprit s'emballe, pas dans sa fonction créatrice, qui m'est si équilibrante... mais plutôt dans celle, plus austère, de constater, d'analyser, de juger... actes qui ne prennent que plus d’écho dans ce silence... Silence, qui déstabilise mon cœur, affaiblissant ses poétiques arguments... donnant plus de champs aux doutes, au pessimisme. Me préoccupant tellement que rien d'autre ne me vient. La fatigue de l'âme dispose à la dépression, à ce vide total, où rien ne tient, rien ne naît.
Hier soir, épuisé... et bien que peu coutumier à en venir à cette nature d’expédients, ni tenant plus, je cherche fébrilement et retrouve, une boite qui date de l'époque où je lui en fournissais ; je vérifie la date de péremption, mars 2013 !, et avale un stilnox, il devait être 23 h... D'abord allongé sur le dos, puis sur le côté ; à plat ventre ; les bras le long du corps, puis sous l'oreiller; recroquevillé ; à genoux... aïe ! mon genou... la barbe, en-dessous ou au-dessus des couvertures, capitaine Haddock ? Une heure passe, et je me résous à rallumer, constatant avec dépit, la faillite de la chimie devant une trop grande agitation d'idées qui empêchent l'extinction. Combien de temps faut-il pour que cela fasse effet, en règles générales ? Je reprends ce bouquin qui me captive (Vivre Penser Regarder)... Un bon livre, c'est un espace-temps étrange où se rejoignent, l'intimité que l'auteur offre et l'intimité d'un lecteur qui reçoit, ému par cette communion (sans émotion, cela n'a plus aucun sens). Siri Hustvedt (l'auteur) y évoque, entre autres introspections passionnantes et infiniment éclairantes... son enfance dans le Minnesota et ses origines nordiques, Norvégiennes... Non ! je ne l'ai pas fait exprès. Je ne savais pas... Encore un de vos tours de synchronicité, Docteur Jung ?
Ce n'était, certes, pas le bon bouquin pour me changer les idées... Que peut faire la composition chimique du stilnox contre les images et pensées que m'évoque ce fait si troublant pour moi ? Contre cette parole de femme à la peau et au regard si clair ? Contre cette indéfinissable ressemblance, que je ressens si profondément ? Contre ce charme aussi dépouillé ! 
Et, que dire de toute l'histoire autour ? Rêverais-je à une autre vie que, sans doute, ça y ressemblerait... 
J'ai dû m'endormir peu après 2 h, si je m'en réfère à mon dernier coup d’œil au plafond...
Levé trop tôt pour considérer avoir dormi ; ces mots écrits vont peut-être m'offrir une trêve, une petite sieste...

2 commentaires:

  1. Mais qui êtes vous ?
    C'est un plaisir de vous lire...

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  2. Flatté... j'abuse, en vous retournant votre compliment...
    Merci à vous.

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