(journal de mes sensations)

jeudi 27 décembre 2012

Réalités organiques...

Décidément, c'est la série. Cette nuit, j'ai sombré dans l'enfer de l'intoxication alimentaire. Un point venimeux et douloureux, localisé vers la fin du premier tiers de son voyage intérieur. Distillant, son poison, me créant les pires sensations. Ma chair anémiée, dont chaque centimètre carré paraissait se scléroser, vibrait faiblement sous les coups désespérés du cœur qui tentait de pulser un sang devenu gélatineux. Et cette chaleur, qui m’envahissait brûlante à l'intérieur et glacée en surface. Dans ces moments de forte fièvre où sous le coup d'un choc émotif, je claque des dents, sans pouvoir me contrôler, c'est une vraie épreuve, c'est épuisant...
C'est après quelques heures de torture que mon corps exprima le besoin urgent d'expulser la cause de ce combat. Peu de choix s'offraient à moi, mais c'était déjà un casse-tête... Qui plus est, ce genou toujours mal en point, ne m'autorisait pas toutes les positions pouvant s'avérer plus propices à la situation...
L'organique s'imposait tout à coup, avec la violence de ses réalités de chair, de sang, de viscères et de fluides en tout genre ! L'esprit s’effaçait impuissant, devant ce tsunami de concrétudes du corps. Il n'y avait alors plus ni passé, ni futur, juste un présent violent, pestilentiel, incontrôlable... qui me signifiait qu'une des vocations de l'organique est la putréfaction...
Dire que je me sentais mal, à cet instant, serait un euphémisme. J'aurais donné n'importe quoi pour que ça cesse... 
Maintenant, bien que me sentant terriblement affaiblit, d'horribles douleurs dans les articulations ; l'œsophage et l'estomac mis à vif par les débordements de l'acide... Je commence à recouvrer le peu de cette capacité à penser que j'ai... Mais là... Je n'ai envie et ne souhaite entendre parler que de diète, d'ascèse et de purifications...
Je dois dire que c'était quand même plus facile et surtout, agréable, d'écrire sur ces sensations du corps et de l'âme, après une nuit de chahuts amoureux, d'explorations corporelles respectives et émerveillées  de désirs partagés... qu'après une telle expérience, exclusivement organique... 
Le plaisir se trouverait donc être la conséquence d'un fragile et précaire équilibre, d'une savante combinaison, de chair et d'esprit ?

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